Le Premier ministre serbe s’est rendu, vendredi, dans cette ville du nord du Kosovo où la communauté serbe demeure majoritaire. Le déplacement est, avant tout, symbolique avant le scrutin municipal de dimanche. Un premier vote avait eu lieu au début du mois mais en raison de violences entre Serbes, les autorités l’avaient annulé.
“Aujourd’hui, la Serbie ne peut pas vous aider avec des armes et des tanks. Parce qu’elle ne veut pas mais qu’on ne le lui permet pas et que nous ne pouvons pas gagner cette bataille. Aujourd’hui, nous ne pouvons gagner qu’avec de fortes connections politiques et des décisions intelligentes, c’est votre responsabilité”, a déclarer Ivica Dacic à la foule.
“Ne pas répéter les erreurs du passé”. Tel est le message qu’a martelé le Premier ministre serbe. Le 3 novembre dernier, des individus, identifiés comme des extrémistes serbes, saccageaient trois bureaux de vote de la ville. Pour éviter qu’une pareille situation ne se reproduise, le scrutin de dimanche aura lieu sous très haute surveillance policière. Dans ce contexte tendu, des appels au boycott ont été lancés .
Mais pour la Serbie comme pour le Kovovo, ce scrutin pourrait être une nouvelle étape de la normalisation des relations entre les deux pays. En avril dernier, Serbes et Kosovars avaient conclu un accord historique sous supervision de l’Union européenne.
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