L’Europe déborde de projets à financer. La Commission et la Banque européenne d’investissement en veulent pour preuve les 2000 projets répertoriés dans une liste de 610 pages. Energie, numérique, infrastructures sociales, transport et environnement ; chaque pays a fait ses demandes. Et il y en a pour 1300 milliards d’euros. C’est bien plus que ce pourra financer le fameux plan d’investissement promis par la Commission européenne qui vise les 315 milliards. Mais le but de la manoeuvre est de commencer à amadouer les investisseurs potentiels.
Cette liste, remise aujourd’hui aux ministres des Finances, sera passée au crible au sommet européen la semaine prochaine. Le risque, c’est que chaque pays pousse pour que ses projets soient financés par le plan européen. Or Commission et Banque européenne d’investissement insistent : pas question de céder aux pressions nationales. Un principe qui sera mis à rude épreuve, d’autant qu’en présentant son plan d’investissement le 26 novembre, le président de la Commission Jean-Claude Juncker avait appelé les 28 à mettre eux aussi la main au porte-feuille.
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