Interparfums réalisera « entre 415 et 420 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017 », déclare son PDG
par lesechos
Le PDG d'Interparfums, Philippe Bénacin, a répondu aux questions de l’émission « L’Invité des Echos. » Interview réalisée par Olivier Harmant. Que se passe-t-il dans le secteur des parfums ? En 2016, le marché français des parfums et des cosmétiques a reculé de 3%, à 2,8 milliards d’euros, selon une étude de NDP Group. Il s’agissait alors de la plus forte baisse depuis 10 ans. Et les perspectives pour 2017 n’apparaissent guère plus réjouissante. « Les quelques informations dont nous disposons sur 2017, même s’il n’est pas encore clôturé, c’est que le marché a fait aux alentours de -2%, donc plutôt en replie », indique Philippe Bénacin, le PDG d’Interparfums dans l’émission « L’Invité des Echos. » « Néanmoins, tout ce qui est traqué sur le marché ne tient pas compte du e-commerce. (…) Nous pensons que cet e-commerce compense les -2%. » Questionné sur les raisons de ce repli : « la part des produits High-Tech dans les cadeaux a pris une part importante, je pense que c’est une part qui est prise aux produits de parfumerie, c’est une tendance sur dix ans. D’autres part, je pense que les consommateurs sont un peu perdus avec les prix, les remises, les discounts, les prix momentanés, les prix qui sont trop hauts puis très discountés après. » Dans ce contexte, Interparfums, qui conçoit, fabrique et distribue des parfums pour le compte de marques (Jimmy Choo, Lanvin, Monblanc…) voit son chiffre d’affaires poursuivre sa progression, notamment grâce à son internationalisation. La France ne représente en effet que 9% de son activité. Après une croissance de 12% en 2016, à 365 millions d’euros, la société a relevé ses prévisions pour son exercice son dernier exercice. « Pour 2017, nous sommes quasi-sûrs que le chiffre d’affaires sera entre 415 et 420 millions d’euros, alors que nous pensions à 400-405 millions mi-novembre. Nous sommes donc un peu plus haut du fait d’une bonne fin d’année et d’un bon chiffre sur nos filiales », indique Philippe Bénacin. Par ailleurs, lors de l’émission, le PDG de l’entreprise revient sur le processus de création d’un parfum et sur la stratégie marketing des marques. A la question de savoir si le problème du secteur de la parfumerie n’est pas sa dépendance au marketing et aux dépenses publicitaires, le PDG explique : « Il y a une dépendance de plus en plus importante, car il y a 20 ou 25 ans, lorsque nous démarrions une campagne publicitaire, il s’agissait de petits montants. Aujourd’hui, ce sont devenus des montants très importants et surtout très internationaux », indique Philippe Bénacin qui précise que, chez Interparfums, « à peu près 25% des ventes sont dépensées sur le marketing de manière générale. »
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