Un tribunal indonésien vient de confirmer en appel la peine d'une femme qui s'était plainte du bruit de la mosquée voisine. Elle a été condamnée en août dernier à 18 mois de prison pour blasphème.
C'est un jugement inquiétant pour les non-musulmans qui vivent en Indonésie. Un tribunal vient de confirmer la peine de dix-huit mois de prison pour Meiliana, une bouddhiste d'origine chinoise qui s'était plaint en 2016 du volume de l'appel à la prière dans la mosquée située juste à côté de chez elle. Elle estimait que le volume des haut-parleurs était trop important et lui « faisait mal » aux oreilles.
Rapidement, de fausses rumeurs s'étaient répandues sur les réseaux sociaux, transformant son histoire et assurant que Meiliana voulait purement et simplement interdire l'appel à la prière. S'en était suivie une série d'émeutes, qui avaient abouti au pillage de plusieurs temples bouddhistes. Des personnes d'origine chinoise avaient dû fuir la zone. Une fatwa avait été lancée par un conseil des ulemas et avait abouti à l'arrestation de Meiliana.
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