Inde. Attaquées à l'acide, elles participent à un défilé haute couture
par Ça Zap - Zapping TV
Inde. Attaquées à l'acide, elles participent à un défilé haute couture. Neuf femmes défigurées par des jets d'acide ont défilé samedi à New Delhi (Inde), à l'occasion d'une présentation consacrée aux victimes de cette barbarie. Ces survivantes, presque toutes attaquées par leurs maris ou un parent proche, portaient les créations des plus grands couturiers indiens. Une façon pour elles de reprendre confiance. C'est une réponse courageuse face à ce fléau qui touche de nombreuses femmes en Inde. Neuf victimes d'attaques à l'acide ont participé à un défilé de mode ce samedi à New Delhi. L'événement était organisé à l'initiative de l'ONG indienne « Make Love Not Scars » qui offre aux victimes d'agressions à l'acide, soins médicaux, rééducation et aide à la réintégration sociale. Ces femmes ont porté des robes réalisées par les meilleurs designers indiens, comme Rohit Bal, Ranna Gill et Archana Kochhar. Mutilées par leur mari, un parent proche ou un amoureux éconduit, ces victimes ont défilé à visage découvert. « Les gens détournaient souvent le regard » « J'étais très nerveuse », a déclaré l'une d'entre elles, Meena Khatoon, agressée par son ex-mari. Mais cette femme originaire de New Delhi a vécu le défilé comme une libération. « Les gens détournaient souvent le regard quand je sortais dans la rue. Je devais faire face à beaucoup de problèmes. Mais un jour je me suis dit (..) je dois construire ma vie, je veux que mon fils fasse des études et je dois le soutenir. » L'association « Make Love Not Scars », qui aide les survivantes à reconstruire leur vie et, dans de nombreux cas, leur visage, a aussi épaulé Reshma Bano Qureshi, 20 ans, qui est apparue l'année dernière à la fashion week de New York. La jeune femme avait été agressée par son beau-frère, qui pensait jeter de l'acide sur sa femme. « Je veux que les gens sachent que le visage n'est pas ce qui te rend beau, c'est ton cœur » a-t-elle expliqué. Plusieurs centaines de cas par an Ce type d'agression est un phénomène d'ampleur en Inde. Des centaines d'attaques à l'acide sont signalées chaque année, mais selon « Make Love Not Scars », les agressions se chiffrent plutôt en milliers. Les gouvernements locaux ne rapportent pas tous les cas et certaines femmes meurent avant qu'une enquête ne soit lancée. ACCUEIL / MONDE / INDE / Recevez gratuitement notre newsletter La Matinale Chaque matin, l'essentiel de l'actualité Votre adresse e-mail Je m'inscris ! Inde. Attaquées à l'acide, elles participent à un défilé haute couture Modifié le 27/11/2017 à 18:19 | Publié le 27/11/2017 à 18:02 Écouter Neuf femmes victimes d'attaques à l'acide ont participé à un défilé de mode ce samedi à New Delhi. Neuf femmes victimes d'attaques à l'acide ont participé à un défilé de mode ce samedi à New Delhi. | Photo : AFP 11 Lire le journal numérique Ouest-France avec agences Neuf femmes défigurées par des jets d'acide ont défilé samedi à New Delhi (Inde), à l'occasion d'une présentation consacrée aux victimes de cette barbarie. Ces survivantes, presque toutes attaquées par leurs maris ou un parent proche, portaient les créations des plus grands couturiers indiens. Une façon pour elles de reprendre confiance. C'est une réponse courageuse face à ce fléau qui touche de nombreuses femmes en Inde. Neuf victimes d'attaques à l'acide ont participé à un défilé de mode ce samedi à New Delhi. L'événement était organisé à l'initiative de l'ONG indienne « Make Love Not Scars » qui offre aux victimes d'agressions à l'acide, soins médicaux, rééducation et aide à la réintégration sociale. PUBLICITÉ inRead invented by Teads Ces femmes ont porté des robes réalisées par les meilleurs designers indiens, comme Rohit Bal, Ranna Gill et Archana Kochhar. Mutilées par leur mari, un parent proche ou un amoureux éconduit, ces victimes ont défilé à visage découvert. Voir l'image sur Twitter Voir l'image sur Twitter Courrier inter ✔ @courrierinter Inde: des victimes d'attaques à l'acide à un défilé haute couture http://ebx.sh/2jZX75Y 22:18 - 25 nov. 2017 1 1 réponse 88 88 Retweets 57 57 j'aime Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité « Les gens détournaient souvent le regard » « J'étais très nerveuse », a déclaré l'une d'entre elles, Meena Khatoon, agressée par son ex-mari. Mais cette femme originaire de New Delhi a vécu le défilé comme une libération. « Les gens détournaient souvent le regard quand je sortais dans la rue. Je devais faire face à beaucoup de problèmes. Mais un jour je me suis dit (..) je dois construire ma vie, je veux que mon fils fasse des études et je dois le soutenir. » L'association « Make Love Not Scars », qui aide les survivantes à reconstruire leur vie et, dans de nombreux cas, leur visage, a aussi épaulé Reshma Bano Qureshi, 20 ans, qui est apparue l'année dernière à la fashion week de New York. La jeune femme avait été agressée par son beau-frère, qui pensait jeter de l'acide sur sa femme. « Je veux que les gens sachent que le visage n'est pas ce qui te rend beau, c'est ton cœur » a-t-elle expliqué. Plusieurs centaines de cas par an Ce type d'agression est un phénomène d'ampleur en Inde. Des centaines d'attaques à l'acide sont signalées chaque année, mais selon « Make Love Not Scars », les agressions se chiffrent plutôt en milliers. Les gouvernements locaux ne rapportent pas tous les cas et certaines femmes meurent avant qu'une enquête ne soit lancée. Pour Tania Singh, la vice-présidente de l'ONG, la mode constitue un très bon moyen pour que les survivantes reprennent confiance en elles. Elle explique qu'au début, beaucoup de femmes refusent d'enlever leur voile. « Elles disent "nous ne pouvons pas le faire, nous sommes vraiment laides" et nous leur disons que ce n'est pas vrai... c'est la société qui est laide. »
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