Inde : 30 ans après la tragédie de Bhopal, les victimes réclament toujours justice
par euronews-fr
Des centaines de personnes ont manifesté et brûlé des effigies représentant Dow Chemicals pour marquer la troisième décennie de cette catastrophe industrielle la plus meurtrière au monde. Une nuit terrible celle du 2 au 3 décembre 1984 quand un nuage de gaz très toxique, s’est échappé d’une usine d’Union Carbide, asphyxiant la ville de Bhopal. “Si les parties responsables de cette catastrophe qui se poursuit reconnaissent et acceptent leurs rôles quant à la persistance des souffrances humaines ici, si elles rectifient le tir alors il est possible que cette catastrophe puisse prendre fin dans cette quatrième décennie”, estime le fondateur du Groupe d’information et d’action de Bhopal. Cet accident a directement provoqué la mort de 3.500 personnes. 25.000 habitants sont également décédés dans les années qui ont suivi la catastrophe selon plusieurs estimations. Les enfants payant le plus lourd tribu. “Il y avait une telle sensation, forte, de brûlure dans les yeux que la fumée, c‘était comme si quelqu’un vous avait mis des piments rouges dans les yeux. On respirait très difficilement. Tout nous brûlait, les mains, les pieds. Tout. Et au-dessus de nous, il y a avait une telle agitation, tout vous faisait ressentir les brûlures.”, raconte cette femme, survivante de la tragédie. Trois décennies après le drame, les demandes des victimes ont été relayées par un film engagé et sans concession, “A Prayer for Rain” dans lequel joue notamment le grand acteur américain, Martin Sheen.
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