«Il y a une adhésion massive à la politique de restriction de la place de la voiture en ville», affirme Emmanuel Grégoire
par l'Opinion
Ce mardi matin, Emmanuel Grégoire, premier adjoint de Paris, a répondu aux questions de Nicolas Beytout. Le bras droit d'Anne Hidalgo l'affirme: «Personne ne conteste l'intérêt de la piétonisation (...) Sur l'étude d'impact, la justice dit à la fois qu'il n'y en avait pas besoin mais que celle produite était imparfaite. Les études d'impacts et leur caractère imparfait c'est assez fréquent, y compris dans les projets de loi, si on se met à casser les projets de loi sur l'incomplétude des études d'impact, on ne va pas beaucoup faire avancer le sujet !». Faut-il en conclure qu'Anne Hidalgo et son équipe ont «juridiquement tort» parce que «culturellement minoritaire ?» «Nous avons proposé en 2014 un chemin de transformation de la ville, répond Emmanuel Grégoire, où la question environnementale prend une place de plus en plus importante (...) C'est un projet validé par les Parisiens, il est mis en œuvre, il faut trouver le chemin juridique pour cela (...) Tous les grands projets d'urbanisme demandent d'aller au bout du bout de la procédure administrative». Mais les conséquences de cette mise ne place n'ont-elle pas été sous évaluées, notamment sur les transferts de pollutions ? «La réalité des faits, mesurée par des organismes indépendants, dit qu'il y a oui, quelques reports avec augmentation de pollution mais qui sont moindres que ce que l'étude d'impact prévoyait et c'est là tout le caractère cocasse par rapport à la décision de justice: l'étude d'impact était incomplète mais quand même surévaluée par rapport à la réalité !». Il ajoute: «Les sondages de l'Ifop montre une adhésion massive à la politique de restriction de la place de la voiture en ville, car on peut le raconter comme on veut, c'est à ce stade le seul moyen de baisser la pollution (...) Anne Hidalgo est décidée à ne pas céder sur des arguments juridiques».
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