"Il est parti quand il l'a décidé". L'annonce de la mort d'Ariel Sharon.

par 6MEDIAS

Ariel Sharon, ex-Premier ministre et ancien homme fort de la droite israélienne, est décédé samedi, a annoncé son fils Gilad Sharon et les équipes médicales du centre où il était hospitalisé. L'état de santé de l'ex-Premier ministre, plongé dans le coma depuis janvier 2006, avait empiré ces dernières jours et était considéré comme "désespéré", selon le dernier bulletin de santé publié jeudi. La santé d'Ariel Sharon, qui n'avait pas repris conscience depuis une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, se détériorait depuis le 1er janvier. Durant la guerre de 1973, qui a lourdement mis en difficulté l'armée israélienne, Ariel Sharon fut un héros en traversant le canal de Suez pour prendre à revers l'armée égyptienne qui avait elle-même franchi le canal pour pénétrer dans le Sinaï occupé par les Israéliens depuis la guerre des Six jours de 1967. En 1982, alors qu'il est ministre de la défense, il persuade le gouvernement d'intervenir au Liban pour repousser les Palestiniens à plus de 40 km de la frontière nord. Mais l'armée israélienne arrive jusqu'à Beyrouth. Les milices chrétiennes en profitent pour massacrer des centaines de Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila, pratiquement sous les yeux de Tsahal. Une commission d'enquête israélienne affirmera qu'Ariel Sharon avait été "indirectement responsable" des massacres, ce qu'il a toujours rejeté. En 2001, il est élu Premier ministre et réélu en 2003. Mais le faucon qui a combattu dans toutes les guerres d'Israël depuis le début se met à parler de paix. Et à la surprise générale, il décide en 2005 un retrait unilatéral des forces israéliennes de Gaza en démantelant les colonies juives qui s'y trouvaient. Il tombe dans le coma deux mois avant des élections anticipées qu'il s'apprêtait à gagner.

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