Il avait logé des djihadistes du 13-Novembre : le procès en appel de Jawad Bendaoud a débuté.

par Kangai News

Il avait logé des djihadistes du 13-Novembre : le procès en appel de Jawad Bendaoud a débuté. Le procès en appel de Jawad Bendaoud pour recel de malfaiteurs terroristes s'est ouvert ce matin au tribunal de Paris. Relaxé en février, il comparaît pour avoir logé deux djihadistes du 13 novembre qui s'étaient repliés dans un appartement à Saint-Denis. Le parquet, qui avait fait appel général du jugement de première instance, s'est désisté concernant l'un des trois prévenus, Mohamed Soumah, condamné à cinq ans de prison. Peine qui devient définitive. Pas un mot aux médias. L'avocat Xavier Nogueras a fait rempart en arrivant avec Jawad Bendaoud ce matin au tribunal de Paris. Vêtu d'un survêtement noir avec des bandes latérales à paillettes dorées, l'homme de 32 ans, relaxé en première instance, en février, comparaît cette fois libre à son procès en appel pour recel de malfaiteurs terroristes. Il avait logé deux djihadistes du 13 novembre 2015 dans un appartement à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). C'est dans ce squat qu'Abdelhamid Abaaoud, considéré comme l'un des cerveaux des attaques de Paris, et son complice, Chakib Akrouh, sont morts, le 18 novembre, dans l'assaut des policiers du Raid. Ainsi qu'une jeune femme, Hasna Aït Boulahcen, cousine d'Abaaoud et chargée de lui trouver une planque. Son frère, Youssef Aït Boulahcen, est assis à côté de Jawad Bendaoud dans la salle d'audience. Lui a été condamné en février à 4 ans de prison, dont un avec sursis, pour non-dénonciation de crime terroriste, mais n'a pas été placé en détention et comparaît libre à ce procès. Il avait interjeté appel du jugement : « Parce que je suis innocent des faits qui me sont reprochés », a-t-il indiqué au président du tribunal. Mohamed Soumah ne sera pas rejugé Le troisième prévenu, Mohamed Soumah, est en revanche détenu et donc le seul à se présenter dans le box ce matin : jugé aussi pour recel de malfaiteurs terroristes, pour avoir notamment mis en relation Hasna Aït Boulahcen avec Jawad Bendaoud, il a été condamné en première instance à cinq ans de prison. Mais il ne restera pas. Le parquet a indiqué à l'ouverture de l'audience se désister de son appel le concernant. Sur le volet pénal, sa « culpabilité » et sa « peine ne seront plus discutées », précise le président du tribunal. Il ne sera présent que pour répondre à des questions, lors de l'interrogatoire de Jawad Bendaoud, la semaine prochaine. Un procès, trois salles Ce matin, après différents actes de procédure, Me Frédérique Giffard, avocate de parties civiles, a exprimé au nom du groupe pénal - constitué pour que la centaine d'avocats présents plaident ensemble -, « le profond sentiment de relégation des victimes et leurs proches », qui sont cantonnées dans une salle de retransmission, avec certains avocats. La salle principale, où sont les prévenus, étant trop petite. « Cela veut dire qu'elles ne verront pas les réactions et n'entendront pas tous les propos tenus, parfois loin des micros », souligne-t-elle. En pointant aussi que les prévenus eux-mêmes ne voient pas les parties civiles : « C'est totalement abstrait pour eux. » Elle espère que « pour le procès des attentats du 13-Novembre, on trouvera une salle d'audience où pourront venir toutes les parties civiles. » Et ajoute enfin qu'une journée « justice morte » est annoncée demain, contre le projet de loi de modernisation de la justice, examiné cette semaine à l'assemblée nationale. « En l'état, il y a audience demain à 13 h 30 », a néanmoins maintenu le président. Le procès se déroulera sur trois demi-journées par semaine jusqu'au 21 décembre.

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