En Hongrie, le parti d’extrême-droite Jobbik a créé la polémique en organisant ce vendredi, un meeting dans une ancienne synagogue. Cela se passait à Esztergom, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Budapest.
Certes, l’ancienne synagogue a été transformée en centre culturel municipal il y a quelques années. N’empêche, certains voient là une provocation de la part du mouvement d’extrême-droite régulièrement accusé d’antisémitisme. D’où la manifestation anti-fasciste organisée à l’extérieur du bâtiment.
“C’est vraiment honteux, dit Ágnes Drelyó, à l’origine de la manifestation. Gábor Vona et son parti Jobbik devraient avoir honte d’avoir choisi de tenir leur réunion dans un tel bâtiment. Nous ne pouvions pas rester les bras croisés. Quiconque a un peu de conscience ne pouvait pas laisser passer ça !”
Le leader du parti d’extrême-droite voit évidemment les choses différemment. “Si nous avions annulé notre réunion, estime Gábor Vona, ça aurait signifié que nous avons quelque chose à cacher, qu’il y a quelque chose dont nous devons avoir honte vis-à-vis de la communauté juive. Or, nous n’avons aucun problème”.
Des élections législatives sont prévues le 6 avril prochain. Et le parti Jobbik espère bien rééditer le score obtenu il y a 4 ans. Avec 17% des suffrages, il était devenu la troisième formation politique du pays.
“A plusieurs reprises l’an dernier, le parti Jobbik a perturbé des sessions du parlement, rappelle Attila Magyar, correspondant d’euronews en Hongrie. Aujourd’hui, il se fait remarquer avec ce rassemblement, dans ce lieu. Il attire l’attention. Et c’est précisément ce qu’il cherche.”
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