Hollande, de « l'effet Charlie » à la « vague Front »
par parismatch
Où est passé l’esprit du 11 janvier tellement loué par François Hollande ? Deux mois après l’immense réaction du peuple descendu dans les rues par millions à l’appel du président de la République, « l’effet Charlie » ne semble plus qu’être un lointain souvenir. Le temps des beaux discours est passé. Celui de l’unité nationale aussi. La campagne électorale bat son plein et charrie son lot d’inutiles polémiques tandis que le Front National a repris sa place au centre du petit jeu des partis politiques. Au risque de désespérer des électeurs déjà peu motivés par le scrutin départemental. Quant à François Hollande, il n’a pas su d’évidence trouver les vrais geste, ni prendre les bonnes initiatives pour prolonger cet « esprit du 11 janvier ». A quelques jours du premier tour des élections départementales, tous les ingrédients sont donc réunis pour que son gouvernement essuie une grosse claque électorale. La deuxième en un an. Retour à la case impopularité L’embellie dans les sondages aura finalement été de courte durée. Au lendemain des attentats du mois de janvier, les Français avaient salué à juste raison l’action du président de la République. Très impopulaire jusqu’alors, François Hollande avait fait un bond de 21 points dans le baromètre Ifop/Paris-Match. Un bon record. Soixante jours plus tard, la moitié de ce capital a déjà fondu et à ce rythme-là, François Hollande aura retrouvé avant la fin de ce printemps les basses eaux de l’impopularité record inférieure à 20%. Passé le choc des attentats, les Français ont en réalité retrouvé leurs problèmes quotidiens: le chômage de masse; les impôts élevés; le pouvoir d’achat en berne et l’insécurité galopante. Déroute électorale en vue Sauf miracle, François Hollande et son gouvernement n’échapperont pas à une nouvelle et forte sanction électorale. Le PS devrait perdre entre 20 et 40 départements. Une fourchette qui devrait se situer plus près voire plus de 40 conseils départementaux sur les 60 que gère actuellement la gauche. La défaite pourrait prendre des allures de déroute puisque les observateurs estiment que près de la moitié des candidats socialistes pourraient être éliminés dès le premier toper laissant la place à des duels entre le FN et l’UMP. Une situation qui déboucherait sur une nouvelle crise de la gauche et fragiliserait Manuel Valls en première ligne pendant cette campagne. D’une manière ou d’une autre, François Hollande devra alors tirer les leçons de la fin de « l’effet Charlie » noyé par la « vague Front ». Dans le cas contraire, les deux dernières années de son quinquennat prendraient des allures d’interminables Chemin de croix jusqu’à une probable et inévitable défaite en …2017.
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