Hisham Jaber : « Assad n'a pas perdu la guerre »
par euronews-fr
La bataille d’Alep touche à sa fin, sur le terrain, les combattants encore actifs le sentent bien. La communauté internationale le sent aussi, la France, ainsi, a demandé ce mardi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Qu’en est-il pour la suite du conflit ? Eléments de réponse avec Hisham Jaber, ex-général libanais et spécialiste du Moyen Orient :« Alep est l’un des trois piliers qui garantissent l’unité de la Syrie et font échec à toute stratégie de partition. Quel que soit le régime en place à Damas, si ce régime a le contrôle des trois régions principales, Damas, Lattaquié (sur la côte syrienne) et Alep, cela signifie qu’il n’y a pas de partition en Syrie. » Les forces de Bachar el Assad ont annoncé que l’offensive d’Alep était dans sa “dernière phase”, après avoir repris 90% des quartiers-est tenus par les rebelles depuis 2012. Hisham Jaber, ex-général libanais et spécialiste du Moyen Orient :« Assad a gagné une bataille très importante, mais il n’a pas encore gagné la guerre. Lui-même a dit qu’il s’agissait, d’une première étape, certes fondamentale, pour aller vers la fin de la guerre en Syrie. Mais qui a dit qu’Assad allait gagner la guerre ? Si vous regardez la carte du pays vous verrez que le chemin est long, très long, pour le régime. D’un point de vue militaire, tout d’abord, il reste encore à faire après la libération d’Alep. » C’est bien le soutien sans faille de Vladimir Poutine qui a permis de telles avancées à l’armée syrienne, qui contrôle désormais Homs, Hama, Damas, Lattaquié et peut-être, dans les prochaines heures, Alep.
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