Hérault. Un réseau de vols de cartes bancaires démantelé après plus de mille plaintes.
Un gang de jeunes voleuses qui sévissait dans plusieurs villes françaises, dont Montpellier et Perpignan, a été démantelé lundi. Une quinzaine de personnes ont été placées en garde à vue.
Les policiers de l'Hérault, de Seine-et-Marne et les gendarmes de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) ont démantelé lundi 12 février un vaste réseau de voleuses qui dépouillaient touristes et usagers des transports en commun dans plusieurs villes de France, révèle Le Point.
Les jeunes filles utilisaient le même procédé : « [Elles] repéraient leurs victimes en train d'acheter leurs billets aux distributeurs, explique les enquêteurs. Une d'entre elles observait le code de la carte bancaire tandis que les deux autres s'emparaient, quelques minutes plus tard, du portefeuille de la victime. Elles effectuaient ensuite des retraits d'argent avec les cartes bancaires volées ».
Des milliers de plaintes
Le coup de filet a eu lieu alors que plus d'un millier de plaintes ont été enregistrées dans le département de l'Hérault, à Montpellier et Perpignan. D'autres plaintes similaires avaient été déposées à Marne-la-Vallée aux abords du parc Disneyland, à Lille et à Bordeaux. Les policiers ont rapidement établi un lien entre toutes ces affaires qui présentaient un mode opératoire identique.
Dans le cadre de l'opération, les forces de l'ordre ont perquisitionné huit domiciles, à l'intérieur desquels ils ont trouvé près de 50 000 € en liquide. Neuf véhicules ont été saisis, dont une Porsche Panamera, un 4x4 BMW X6 et une Audi RS4.
Un réseau européen
Quinze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, dont trois quinquagénaires qui semblent être les commanditaires des exactions. De nationalité bosniaque, il semble que ce soit eux qui aient recruté et formé les jeunes filles au vol à la tire.
Deux mineurs ont aussi été arrêtés, ainsi que des « chefs de clans » déjà très connus pour ce type de délit en France mais aussi en Allemagne, en Italie et en Belgique. Une information judiciaire est ouverte pour des faits de « vol, traite des êtres humains, association de malfaiteurs, provocation de mineurs à commettre des crimes et des délits et blanchiment ».
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