Haut conseil pour le climat: Jean-Baptiste Djebbari (LREM) défend une structure «extrêmement opérationnelle»
par Lopinionfr
Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à annoncer la création d’un Haut conseil pour le climat, Jean-Baptiste Djebbari explicite la démarche du chef de l’Etat: «Cela sert à rendre des avis sur la trajectoire écologique, explique-t-il. Cela existe au Royaume-Uni et ça marche plutôt bien. Cela sert aussi à s’assurer de la soutenabilité économique, sociale et financière de la transition écologique. On est au cœur du sujet. Pour les Gilets jaunes, le sujet principal est le pouvoir d’achat mais aussi la soutenabilité de la transition». Mais une telle démarche ne risque-t-elle pas de faire doublon avec les instances déjà existantes en la matière, comme le Conseil national pour la transition écologique ? «Ce dernier n’est pas une enceinte d’experts qui disent comment faire (…) Il faut avoir une structure opérationnelle qui dit comment faire, au plus près des politiques publiques. Les autres structures font vivre un débat particulier (…)». La création d’une telle entité est-elle pour autant une réponse suffisante à apporter aux territoires éloignés des centres-ville dans lesquels la colère gronde particulièrement ? «On a un besoin de solutions qui soient au plus proche des territoires, résume notre invité. On a des projets, par exemple, d’éoliennes citoyennes. Aussi, il n’y a pas de surplomb, d’arrogance, de la parole politique. C’est perçu ainsi et aujourd’hui, c’est une vraie entrave à l’action, on doit résoudre ça». Ne faut-il pas dans le même temps, pour calmer l’inquiétude, mettre en place des mesures sur le plan fiscal ? «Je me satisfais de la nomination de porte-parole chez les Gilets jaunes car cela va permettre de parler du fond des politiques publiques et d’avoir une plateforme cohérente sur le plan politique (…), assure-t-il. Il y a autant d’opinions que de Gilets jaunes (…) Rationalisons ce débat !». Mais certaines mesures ont été particulièrement mal accueillies, c’est le cas de la limitation à 80 km/h. «Nous l’assumons, réplique Jean-Baptiste Djebbari. Cela porte ses fruits en matière de santé publique, donc c’était une bonne décision».
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