Hausse des violences contre les autorités ? | 26/04/2021 | Désintox | ARTE
par Desintox
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes, à 20h sur Arte.Sur Facebook : https://www.facebook.com/28minutes/Sur YouTube : https://www.youtube.com/user/28minutesARTESur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/Sur Twitter : https://twitter.com/ArteDesintoxSur le site d'Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014077/28-minutes/RC-016371/desintox/C’est un Emmanuel Macron martial et inquiet qui a répondu aux questions du Figaro sur les questions de sécurité. Le chef de l’État a estimé qu’il y avait une hausse de la violence dans la société. Avant d'affirmer que ces violences « visent tout particulièrement les détenteurs de l’autorité : les agressions dont ils sont victimes ont doublé en quinze ans. »Les détenteurs de l’autorité correspondent à une catégorie juridique : les « personnes dépositaires de l’autorité publique », ou PDAP. Il s’agit des forces de l’ordre, mais aussi des magistrats, ou encore des élus. Si l’on en croit les chiffres publics du ministère de l’Intérieur, qui comptent les victimes enregistrées par les forces de l’ordre, les violences contre les “personnes dépositaires de l’autorité publique” ont bien augmenté entre 2005 et 2020, passant de 24 000 par an, à 35 000. Soit une hausse de 46%, assez loin du doublement avancé par Emmanuel Macron.Interrogé par Désintox, l’Élysée précise que le chef de l’État évoquait en fait un doublement des seules agressions de policiers, et pas de l’ensemble des “PDAP”. Or cet indicateur, interne à la police, ne s’appuie que sur les déclarations des agents, et dépend donc fortement des pratiques de recensement.En réalité, il n’existe pas d’outils pour mesurer avec certitude de tels phénomènes, car les biais sont nombreux. Une hausse statistique ne traduit pas toujours l’augmentation d’un phénomène. Elle peut aussi s’expliquer parce que les victimes ont plus tendance à les déclarer - c’est par exemple le cas des violences sexuelles depuis plusieurs années. Ou parce qu’il existe de la part des autorités une plus grande propension à les enregistrer, les combattre... ou les mettre en avant.
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