Guillaume Perrier : « J’ai été l’un des derniers à pouvoir atterrir à l’aéroport de Kiev »
par LePoint
Guillaume Perrier, reporter au service International du Point vient de revenir d'Ukraine, il était sur place lorsque la guerre a démarré. "Je reviens d’Ukraine, où j’ai passé deux semaines. Je suis rentré il y a moins de 48 heures, dimanche soir exactement. Je suis parti le mardi, juste avant le déclenchement réel du conflit. L’idée était de partir au départ pour aller à Marioupol et comprendre un peu quelle était la réalité imposée par la Russie après la proclamation des deux républiques autonomes séparatistes du Donbass. Et puis, je suis parti pour Kiev en avion. J’ai été l’un des derniers à pouvoir atterrir à l’aéroport de Kiev puisque le lendemain, la guerre était déclarée et que l’aéroport était fermé. Donc j’ai eu cette chance. Ensuite, j’ai traversé le pays en train, en voiture pour arriver dans ce port de Marioupol, sur la mer d’Azov, qui est un port stratégique pour l’Ukraine, mais évidemment un débouché économique et commercial très important. Une ville avec une histoire assez ancienne, une histoire grecque, une histoire russe aussi, évidemment. Et donc, Marioupol était l’une des premières cibles, si vous voulez, de l’armée russe depuis plusieurs mois, plusieurs semaines. C’était en tout cas, pensait-on, une des villes qui tomberaient les premières. Donc, l’idée était d’aller y faire un reportage. Et puis, une fois arrivé à Marioupol, je m’y suis installé. Et puis, la première nuit, à 5 h 32 du matin, c’était le déclenchement du conflit."Dans quelles conditions avez-vous travaillé sur place ?"Il faut bien comprendre aussi que, pour l’instant, il est relativement facile de travailler en Ukraine. Il y a encore de l’électricité, de l’eau. Les réseaux téléphoniques, Internet, tout ça n’est pas coupé. Dans toutes les villes où je suis passé, on pouvait encore recharger les batteries, envoyer les articles, passer des coups de fil. Si le conflit se durcit, s’installe et que les bombardements se durcissent sur les villes, ce sont des choses qui seront bientôt plus possibles. Et donc, la manière de couvrir cette guerre et de travailler sera beaucoup plus compliquée. "Suivez nous sur :- Youtube : https://www.youtube.com/c/lepoint/- Facebook : https://www.facebook.com/lepoint.fr/- Twitter : https://twitter.com/LePoint- Instagram : https://www.instagram.com/lepointfr- www.lepoint.fr
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