« Grotesque » : Pierre Moscovici répond à l'eurodéputé italien qui a écrasé sa chaussure sur ses notes.

par Kangai News

« Grotesque » : Pierre Moscovici répond à l'eurodéputé italien qui a écrasé sa chaussure sur ses notes. Le commissaire aux Affaires économiques dénonce l'attitude du député d'extrême droite qui s'est offert un coup d'éclat, mardi, à Strasbourg, après le rejet du budget de l'Italie par la Commission européenne. C'est inédit. Mardi 23 octobre, à Bruxelles, la Commission européenne a refusé d'accepter le projet de budget de l'Italie, troisième économie de la zone euro. « La balle ne touche pas la ligne, elle est loin de la ligne », a critiqué le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, à Strasbourg, reconnaissant qu'il s'agissait d'un « moment fort et grave » pour l'Europe. Des feuilles piétinées avec une chaussure « made in Italy » À la fin de sa conférence de presse, le commissaire européen français a été rejoint par Angelo Ciocca, député européen de la Ligue (extrême droite), l'un des deux partis de la coalition au pouvoir en Italie. Après avoir récupéré les notes de Pierre Moscovici, l'eurodéputé italien a enlevé l'une de ses chaussures et pris le temps d'écraser les feuilles de papier, sous le regard du Français. Un geste qu'il a ensuite revendiqué sur Twitter, réclamant du « respect » pour les Italiens et affirmant avoir « marché (avec une semelle faite en Italie !!!) sur la montagne de mensonges que Moscovici a écrite contre notre pays ». Passe d'armes sur Twitter « Je croyais qu'il s'agissait d'un agent du Parlement, qui récupérait mes notes. Non, c'était un député ! Ceux qui écrasent des textes et des décisions à coup de chaussure ne respectent ni les règles, ni les institutions, ni la démocratie. Ils ne respectent même pas leur fonction », a réagi Pierre Moscovici. Au lendemain de l'incident, le commissaire européen français a jugé cet épisode « grotesque » et « ridicule », mettant en garde contre « le fascisme » qui menace le « trésor fragile » qu'est la démocratie. Réponse d'Angelo Ciocca : « La véritable violence symbolique (et pas seulement) est l'incohérence de Pierre Moscovici. [...] A-t-il peur d'une Italie qui relève la tête ? »

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