Grève SNCF. Quand Cécile Duflot évoque son père cheminot, Twitter déraille.

Grève SNCF. Quand Cécile Duflot évoque son père cheminot, Twitter déraille. L'ancienne ministre écologiste a apporté son soutien aux grévistes du groupe ferroviaire, dont son père a été l'un des agents. Mais son message n'a pas plus à tout le monde. La grève des cheminots, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Pendant que les gares sont désertées, sauf à Paris et sa banlieue, le débat autour de la réforme de la SNCF fait rage sur les réseaux sociaux. Cécile Duflot, ancienne ministre du Logement, a apporté sa contribution en utilisant le hashtag #JeSoutiensLaGrèveDesCheminots sur Twitter pour raconter comment une astreinte l'avait privée de son père lors d'un réveillon de Noël. « Le téléphone a sonné [...], il est revenu le lendemain », écrit l'ancienne secrétaire nationale d'EELV. Les journalistes se souviennent Les réactions n'ont pas tardé à fuser, émanant notamment de plusieurs journalistes. « Pour les fêtes de l'école, Noël ou nos anniversaires, mon père partait mettre au monde des enfants », a ainsi écrit Anaïs Bouton, rédactrice en chef sur Paris Première. « La liberté d'information comme de circulation sont des droits fondamentaux. Cela suppose des sacrifices pour des millions d'entre nous », a tweeté Rebecca Fitoussi, présentatrice sur Public Sénat, évoquant 12 ans passés sans beaucoup voir ses enfants. « On en fait pas des tonnes » De nombreux anonymes ont également rebondi sur le petit message de Cécile Duflot, comme Cynthia : « Je suis aide soignante, mon conjoint militaire, nous ne connaissons que très peu les week-ends et jours fériés, fêtes et anniversaires, on en fait pas des tonnes. Arrêtons un peu. » Réponse de l'ancienne députée de Paris : « Je ne veux faire pleurer personne. [...] Mais l'objectif d'opposer les uns aux autres semblent bien atteint... » Gendarmes, infirmières, artisans... Une fille de gendarme, la mère d'une infirmière ou le fils d'un artisan couvreur ont eux aussi rappelé que les contraintes inhérentes au métier de cheminot étaient partagées par d'autres corporations, taxis, pâtissiers et autres électriciens. Même chose pour les policiers, souvent absents à Noël ou au Nouvel an et privés du droit de grève, note un internaute. « On est tous le cheminot de quelqu'un » Sans répondre individuellement à tous les messages, Cécile Duflot a fait amende honorable. « On est tous le cheminot de quelqu'un », a-t-elle écrit, en partageant des articles de presse consacrés aux idées reçues sur le statu de cheminot et aux difficultés que rencontre la SNCF pour recruter. Comme un pied-de-nez aux grévistes, un internaute en colère a tenté de faire oublier le train à l'ancienne responsable écologiste : « Privilégions les bus, vélo, covoiturage, marche à pied. Les moyens de transports sont nombreux, montrons-leur qu'ils ne sont pas indispensables. »