Grève européenne à Ryanair. 150 vols annulés vendredi, moins que prévu.
par Kangai News
Grève européenne à Ryanair. 150 vols annulés vendredi, moins que prévu. La compagnie aérienne irlandaise va subir une grève de ses personnels vendredi. Au final, 8 % seulement de ses vols sont annulés. La Commission européenne a exhorté de son côté la compagnie à respecter « la loi européenne ». La compagnie aérienne Ryanair va annuler 150 vols vendredi en raison d'une grève européenne de son personnel de cabine, revoyant à la baisse sa première estimation de 190 suppressions de vols, a-t-elle annoncé mercredi sur son compte Twitter. Le transporteur irlandais explique que la majorité de ses salariés travailleront normalement, ce qui lui permet d'assurer plus de 92 % de ses 2 400 vols prévus ce jour-là. Mardi, Ryanair avait donné une première prévision de 190 vols annulés, estimant alors que 30 000 clients seraient affectés par ce mouvement social, qualifié une nouvelle fois d'« inutile ». Le transporteur précise que tous les clients concernés ont été prévenus par courrier électronique et SMS depuis mardi. Une grève européenne L'appel à la grève concerne le personnel navigant d'Espagne, de Belgique, des Pays-Bas, du Portugal et d'Italie. En Allemagne, une grève des pilotes et du personnel de cabine a déjà eu lieu le 12 septembre, avec 150 vols annulés. Mais le syndicat allemand Verdi s'est donné jusqu'à jeudi soir pour annoncer s'il rejoignait ou non le mouvement de vendredi. Les syndicats réclament de meilleures conditions de travail et l'emploi de chaque salarié via un contrat relevant de son pays de résidence, contrairement à la pratique historique de Ryanair d'employer une bonne part de son personnel via des contrats de droit irlandais. Cette grève coordonnée de vendredi marque la poursuite d'un mouvement social qui frappe la compagnie aérienne à bas coût depuis cet été. Essoufflement ? Ryanair a subi deux vastes mouvements d'arrêt du travail de ses employés coordonnés dans plusieurs pays européens : chez le personnel de cabine fin juillet (600 vols annulés et 100 000 passagers touchés) puis chez les pilotes au cœur du mois d'août (400 vols annulés et 55 000 passagers touchés). Avec 150 suppressions de vols prévues pour ce vendredi à travers l'Europe, soit autant que la grève allemande de mi-septembre, l'ampleur du mouvement semble néanmoins donner des signes d'essoufflement. La compagnie tente d'éteindre la contestation en signant dernièrement plusieurs accords avec des syndicats, notamment au Royaume-Uni, en Irlande et en Italie, dans lesquels la direction accepte des augmentations de salaires et des améliorations des conditions de travail. Ryanair connaît une grogne sociale endémique depuis un an, qui a débuté avec le mécontentement de ses pilotes, ce qui l'a contrainte à engager des négociations avec des syndicats ces derniers mois, ce qu'elle avait refusé de faire pendant ses 30 premières années d'existence. L'UE demande le respect de la loi La commissaire européenne aux Affaires sociales, Marianne Thyssen, a demandé mercredi à la compagnie aérienne Ryanair de « respecter la loi » européenne, à deux jours d'une grève européenne de son personnel de cabine vendredi. « Le respect du droit communautaire n'est pas quelque chose sur lequel les travailleurs devraient avoir à négocier, ni quelque chose qui peut être fait différemment d'un pays à l'autre », a prévenu Marianne Thyssen à l'issue de sa rencontre à Bruxelles avec le directeur général de la compagnie, Michael O'Leary, à la demande de ce dernier. « Ce n'est pas le pavillon de l'avion qui détermine la loi applicable. C'est l'endroit d'où les travailleurs partent le matin et reviennent le soir, sans que l'employeur ait à couvrir les frais », a insisté la Commission européenne dans un communiqué. « Avec le succès vient aussi la responsabilité. Le marché intérieur n'est pas une jungle : il comporte des règles claires sur la mobilité équitable du travail et la protection des travailleurs », a ajouté Marianne Thyssen.
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