Grève à Noël : la SNCF sous pression pour le jour de l’An

par Huffington Post

TRANSPORTS - Il faut « sauver » le jour de l’An. À J-3, les espoirs d’un retour à la normale à la SNCF pour le soir de Noël sont bel et bien enterrés. Pour le gouvernement comme l’entreprise ferroviaire, il s’agit désormais d’éviter une situation similaire au 31 décembre. Ce jeudi 22 décembre, Jean-Pierre Farandou et le gouvernement sont à l’unisson. « Il n’y a pas de raisons de punir deux fois les Français. J’en appelle au sens des responsabilités des chefs de bord TGV en grève », martèle le PDG de la SNCF sur RTL. Il a à peine fini sa phrase que sur franceinfo, le ministre des Transports en remet une couche : « Il y a un combat : éviter qu’on ait des difficultés le week-end suivant », insiste Clément Beaune. Le préavis de grève déposé par les syndicats - même si ceux-ci ne soutiennent pas la grève - inclut le week-end du 31 et du 1er janvier. « Il y aura forcément d’autres perturbations le week-end du Nouvel An », a indiqué le secrétaire général de l’Unsa Ferroviaire sur la même chaîne. Tout en se refusant à « la fatalité », le ministre des Transports n’a pu que confirmer qu’un « risque » existait. « Il y a un combat à mener pour renouer le dialogue social pour éviter les préavis et la grève », a-t-il reconnu. « Sauver le week-end prochain, c’est évidemment le combat qu’on doit mener. On doit éviter le maximum de galère », ajoute-t-il. Des propos qui trouvent également un relais auprès de Laurent Berger, président de la CFDT qui ne soutient pas ce mouvement. « Il faut au moins sauver le week-end du Nouvel an », a-t-il enjoint sur BFMTV. « La SNCF doit trouver dans les heures qui viennent un moyen de sortir de ce conflit !» Clément Beaune comme son collègue à la Transition écologique ont exclu à ce stade de réquisitionner des salariés. « Ce n’est pas une solution applicable » et ce ne serait « pas constitutionnel », estime Christophe Béchu sur France 2. « Mon message et celui de tout le gouvernement, il est très simple, c’est d’appeler les grévistes à la responsabilité (...) et en même temps un appel à la direction de la SNCF pour maintenir et renouer le dialogue », a-t-il martelé. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est bien plus direct : « La SNCF doit trouver, dans les heures qui viennent, un moyen de sortir de ce conflit ! », tonne-t-il sur Sud Radio, en appelant les syndicats « responsables » à aider à une sortie de crise. Plus facile à dire qu’à faire. Depuis novembre, la SNCF peine à établir un dialogue constructif avec le collectif de contrôleurs à l’origine de ce mouvement social. Ils réclament une meilleure reconnaissance de la spécificité de leur métier et ont annoncé leur intention de poursuivre leur mobilisation, non sans une main tendue au gouvernement : « Nous aimerions que le gouvernement dise à notre direction de faire un geste envers les contrôleurs », a plaidé Olivier, l’un de leur porte-parole sur franceinfo. « L’exécutif peut favoriser à chaque étape le dialogue social (...) J’encourage la direction de la SNCF à répondre à un certain nombre de points sur les déroulements de carrière et la reconnaissance de ce métier. Mais on ne peut pas être dans la surenchère et le blocage », a répondu le ministre des Transports, appelant, une fois de plus, à « la responsabilité ». En vain à ce stade.----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/

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