Grève à la SNCF pour Noël : Gouvernement, droite et extrême droite font pression sur les grévistes

par Huffington Post

POLITIQUE - Alors que de nombreux Français ont vu leur train annulé pour le week-end de Noël en raison d’une grève des contrôleurs de la SNCF, l’indignation commence à gagner le monde politique. Particulièrement du côté du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. Invité sur France Inter ce mercredi 21 décembre, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran n’a pas caché son agacement. « À Noël, on ne fait pas la grève », s’est indigné le ministre, qui estime que les grévistes auraient dû marquer une « trêve » pour les fêtes. « Je ne remets en cause évidemment ni le droit de grève ni le droit de salariés de manifester ou de se mobiliser mais franchement, est-ce que c’est indispensable de le faire un week-end de Noël ? La réponse est non », a-t-il estimé. Même agacement chez sa collègue en charge des PME, Olivia Grégoire. « Certains continuent à privilégier leur intérêt particulier versus l’intérêt général », a-t-elle dénoncé sur franceinfo, regrettant que « certains ont décidé de gâcher la fête ». « Honte » À droite et à l’extrême droite, les attaques sont plus frontales. Président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau a sévèrement critiqué les salariés en grève. « Les grévistes de la SNCF devraient avoir honte de gâcher le Noël de tant de familles. Seules les plus aisées trouveront une solution par l’avion. Il faudra mettre fin à cette situation unique au monde où quelques dizaines de personnes peuvent immobiliser des milliers d’autres », a jugé sur Twitter le candidat malheureux à la présidence des Républicains. « Je pense avec tristesse et colère aux familles qui ne vont pas pouvoir être réunies pour Noël comme les années précédentes. La continuité du service public encore bafouée par cette prise en otage des usagers abandonnés et sans recours », a renchéri sa collègue Valérie Boyer. Un discours et un champ lexical que l’on retrouve également à l’extrême droite. Député RN de l’Aude, Frédéric Falcon a dénoncé sur le même réseau social « une grève indigne pour les Français ». Analyse partagée par Marion Maréchal, vice-présidente exécutive de Reconquête !. « La direction de la SNCF a fait des concessions mais les syndicats et une poignée de grévistes continuent de prendre en otage l’ensemble des Français. C’est insupportable. Je le redis, il faut réformer le syndicalisme français ! », a tweeté la nièce de Marine Le Pen. Cela fait en réalité plusieurs semaines que le conflit social couve. Depuis le mois de novembre, la direction de la SNCF peine à nouer le dialogue avec le collectif de contrôleurs à l’origine de ce mouvement social. Ces derniers réclament une meilleure reconnaissance de la spécificité de leur métier et rejettent toute accointance avec les syndicats, même s’ils ont dû s’appuyer sur ces derniers pour déposer des préavis. ---- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/

Vidéo suivante dans 5 secondes

Autres vidéos

Liens commerciaux