Grèce : présidentielle anticipée sur fond d'incertitude politique
par euronews-fr
La coalition au pouvoir a décidé d’avancer le scrutin initialement prévu le 15 février pour en fixer le premier tour dès le 17 décembre. Le parlement aura la tâche délicate d‘élire un nouveau chef de l’Etat en trois tours de scrutin faute de quoi des législatives devront être organisées durant l’hiver alors que l‘économie du pays reste bien fragile. Ancien commissaire européen et grande figure de la politique grecque, Stavros Dimas a été désigné comme candidat de la coalition gouvernementale. Pour cet analyste politique, “le Premier ministre Samaras tente un coup de poker. Il tient maintenant l‘élection présidentielle, car dans le cas d’une élection générale, il s’agirait de dire aux électeurs : ou vous voter pour moi afin que je puisse finaliser les accords avec la troïka ou bien vous votez pour SYRIZA et vous les laisser choisir entre négocier ou entrer en conflit avec l’Union européenne”. Le parti d’opposition de gauche dénonce un scrutin présidentiel anticipé convoqué en accord avec Bruxelles pour tenter de masquer de nouvelles mesures de rigueur. SYRIZA rappelle que le plan d’aide européen de 240 milliards d’euros, en vigueur depuis 2010 a été prolongé de deux mois lundi soir. “La décision du Premier ministre grec est un défi aux députés indépendants et aux petits partis du parlement, soit vous soutenez la coalition pro-troïka et vous gardez vos sièges, soit vous risquer de les perdre en cas de législatives anticipées et de raz-de-marée de la gauche radicale SYRIZA”, affirme notre correspondant à Athènes.
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