Grand Paris : 186 élus de gauche franciliens sonnent l'alarme du logement social et alertent la ministre
par humanite-fr
Près de 200 élus de gauche, dont 21 maires, principalement communistes et issus de la région Île-de-France, ont appelé à une mobilisation aux abords du ministère du Logement, dans le VIIe arrondissement de Paris.Il est 18 heures précises, à la sortie du métro Solférino, dans le très chic VIIe arrondissement parisien quand la place Jacques Bainville se remplit d'élus parés de leur écharpe bleu blanc rouge. À l'appel de nombreux élus de la Métropole du Grand Paris mais également de l'association Droit au logement (DAL) et de la Confédération nationale du logement (CNL), les manifestants se sont tous mobilisés derrière la même banderole : " Se loger en Île-de-France, ça ne peut plus continuer comme ça ! "."Il y a 740 000 demandes de logements sociaux en Île-de-France et on en attribue environ 70 000 chaque année." nous précise Patrick Jarry, maire de Nanterre et président de la commission logement de la Métropole du Grand Paris. "L'attente moyenne pour un demandeur de logement social, c'est plus de dix ans !" précise l'élu.Cette crise ne touche pas que les logements sociaux selon Elsa Faucillon, députée communiste des Hauts-de-Seine : " pour un jeune enseignant ou une infirmière, se loger dans la métropole devient une mission impossible."Afin d'atténuer la crise, les élus de gauche ont des propositions concrètes qu'ils vont développer auprès de la ministre du Logement : l'obligation d'un minimum de 30% de logements sociaux dans toutes les nouvelles opérations immobilières, augmenter significativement les subventions d'État au logement social et stopper la spéculation immobilière à Paris.Le maire de Nanterre développe également une autre piste : "Il y a environ 55 millions de mètres carrés de bureaux en Île-de-France dont 10 millions qui vont être libérés dans les deux à trois ans. On peut les transformer en logements ou reconstruire à leur place".En effet, avant la crise sanitaire, le télétravail ne concernait que 3% des travailleurs selon un récent rapport du Sénat. Un pourcentage qui a atteint 25% des salariés français durant le premier confinement strict au printemps 2020 et qui pourrait concerner jusqu'à 50% des salariés, présument les auteurs du rapport sénatorial."Il ya du logement qui est construit dans la métropole mais trop souvent du logement privé de standing donc il faut imposer 30, 40 voire 50% de logements sociaux afin de répondre aux besoins de 70% de la population d'Île-de-France qui est éligible au logement social", précise Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine.Après avoir porté leurs propositions à Mme Wargon, le maire PCF Patrick Jarry déclare que la ministre du Logement étudiera la possibilité d'en intégrer certaines à la loi dite 3DS, à l'étude actuellement au Parlement.Un premier pas qui appelle donc à de nouvelles mobilisations afin de faire entendre l'exigence d'un logement abordable pour tous.
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