Grand débat national. Laurent Wauquiez veut « rendre de l'argent aux Français »
par Kangai News
À trois jours de la conclusion du grand débat national, le chef de file des Républicains a accordé un entretien au Journal du Dimanche dans lequel il préconise une « baisse d'impôts » pour « les classes moyennes, les retraités comme les entreprises » comme « seule réponse à cette crise ». Le patron de LR Laurent Wauquiez juge que « la seule issue qui vaille » au grand débat, c'est de « rendre de l'argent aux Français », via une baisse de la fiscalité et une annulation de la hausse en 2018 de la taxe sur les carburants. « Il faut une libération fiscale des classes moyennes. Ces derniers mois, je n'ai entendu aucun Français réclamer la proportionnelle ou le conseiller territorial. Ces sujets-là sont des rideaux de fumée », estime M. Wauquiez dans un entretien au Journal du Dimanche, à la veille de la synthèse par le gouvernement des contributions au grand débat. « Les priorités sont claires : la baisse de la fiscalité, la compétitivité et la revalorisation du travail. Point », poursuit-il. « Les Républicains refuseront toute création d'impôt supplémentaire à la sortie du débat [...] même sur les soi-disant riches » car « en France, quand on prétend taxer les riches, on finit toujours par taxer les classes moyennes », lance-t-il. Son parti propose « une baisse de 10 % de l'impôt sur le revenu pour tous », ainsi qu'une augmentation de 50 % des « abattements sur les successions et les donations », et encore « une revalorisation des pensions au niveau de l'inflation ». Et « tirons enfin les leçons de la crise des + gilets jaunes +. Le président n'a pas annulé les augmentations de taxe sur les carburants. La hausse de 2018 est toujours en vigueur. Il faut la supprimer », prône M. Wauquiez. « C'est un plan à 20 milliards d'euros » mais en face « nous avons mis sur la table un programme de 20 milliards d'économies sur la dépense publique », fait valoir l'ancien ministre. Pour les atteindre, « l'ensemble des acteurs publics doit faire un effort » selon lui : fin des « doublons entre les services de l'État et les collectivités territoriales », « simplification de nos systèmes de retraite et de prestations sociales » etc., sans « sacrifier les services publics ». Le patron de la droite suggère aussi de réduire le financement public des syndicats et de « s'attaquer à la vache sacrée des 35 heures ».
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