GPA, le bourbier du gouvernement

par Lopinionfr

La seule évocation de ces trois lettres suffirait à tout faire capoter. La GPA, la gestation pour autrui. Depuis le début, le gouvernement est clair : ce sujet ne sera pas abordé dans le projet de loi bioéthique dont l’examen en commission débute ce mardi à l’Assemblée nationale. « Ça peut être délétère d’un point de vue politique et médiatique », alerte un membre de la commission spéciale.  Sauf que les choses ne sont pas si simples. Certains députés comme Jean-Louis Touraine, médecin et co-rapporteur du texte ou encore Matthieu Orphelin, qui avait quitté la majorité, comptent amender le texte pour y introduire la reconnaissance des enfants nés de GPA à l’étranger.  Difficile de balayer les velléités de ces députés qui opposent un argument imparable : c’est Emmanuel Macron lui même qui s’était engagé à reconnaître ces enfants nés de GPA à l’étranger.  Dans les faits, c’est déjà le cas. L’ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, avait déjà écrit une circulaire en ce sens. Et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné à plusieurs reprises la France lorsque l’Etat avait refusé de reconnaître ces enfants. Comme nous l’écrivons dans l’Opinion aujourd’hui, le gouvernement planche sur une nouvelle circulaire pour mieux encadrer cette reconnaissance.  Sauf que le gouvernement ne veut surtout pas en parler maintenant, au moment où le texte arrive au Parlement. La majorité s’est au contraire donnée pour consigne de rester sereine. Et de ne pas donner des armes à ses opposants. Trop tard, la Manif pour tous a déjà dégainé un communiqué pour appeler à «[px_nbsp:nbsp]stopper[px_nbsp:nbsp]» ce projet de loi bioéthique. Ce même texte qui ne prévoit strictement rien sur la GPA.

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