Gouvernement : Ségolène Royal se voit un avenir international
par Ça Zap - Zapping TV
Les désirs d'avenir de Ségolène Royal ne passent plus par la France. La politique hexagonale, pour l'ancienne candidate à l'Elysée, c'est terminé ! Selon plusieurs proches, elle ne briguera pas de circonscription aux législatives en juin et ne se présentera plus à une élection locale. « La politique, c'est fini », assure l'un d'eux. La ministre de l'Ecologie, 63 ans, se voit un destin à la Christine Lagarde au FMI. Depuis un an, précisément depuis la signature à Paris le 12 décembre 2015 de l'accord de la COP21 sur le climat, elle travaille en coulisse à sa grande ambition : prendre la tête d'une agence onusienne, le PNUD, Programme des Nations unies pour le développement, qui œuvre contre la précarité et l'exclusion. « Elle sent qu'elle peut faire des choses. C'est sa sensibilité tiers-mondiste », témoigne un de ses vieux amis. Ces jours-ci, elle bûche le grand oral qu'elle passera pour le poste fin février. Personne ne l'a su, mais le 5 décembre, après sa visite très controversée à Cuba pour les funérailles de Fidel Castro, elle a fait une rapide escale à New York pour rencontrer Antonio Guterres, le nouveau patron de l'ONU. C'est l'ancien Premier ministre portugais, que Royal et Hollande ont croisé à l'Internationale socialiste, qui désignera en avril ou mai le successeur de la Néo-Zélandaise Helen Clark à la tête du PNUD, pour une prise de fonctions à la rentrée 2017. Mais si Royal est soutenue au plus haut sommet de l'Etat par le président, la partie est serrée. L'ex-ministre britannique David Miliband, président de l'International Rescue Committee, qui aide les victimes de persécutions, pourrait se mettre sur les rangs. Et la France tente déjà de placer Philippe Douste-Blazy à l'Organisation mondiale de la santé. « C'est très difficile, mais Guterres nous doit son poste », tranche une source officielle. « Ce n'est pas une retraite politique mais une autre façon d'être active. Sur ces sujets, elle est reconnue, elle a une autorité, elle est légitime », vante son ami, l'ancien ministre Guillaume Garot. Et si elle échouait ? Royal aurait déjà été contactée par deux ONG américaines. Mais avant cela, elle compte bien peser dans le débat de la présidentielle. Elle a prévu de voter aujourd'hui au premier tour de la primaire de la gauche. Et devrait dire ce soir, lors de l'émission spéciale de Laurent Delahousse sur France 2, ce qu'elle fera au second tour (auquel elle n'est pas certaine de participer en raison du sommet de l'Union africaine des 30 et 31 janvier en Ethiopie). Très bienveillante avec Emmanuel Macron, que beaucoup voient comme son fils spirituel (même détestation du PS, même façon de casser les codes), elle se verrait bien œuvrer au « rassemblement des progressistes », servir de pont entre les deux camps en somme, une fois le candidat de la gauche connu. Ce qui agace prodigieusement les amis de Manuel Valls, qui la suspectent de lui savonner la planche. « Elle a gagné en méchanceté avec le temps, on aurait mieux fait de lui trouver quelque chose ! » maugrée l'un. Ce n'est plus un secret, Royal et Macron s'apprécient. Ils se sont vus fin décembre sur leur lieu de vacances. Ils s'appellent, s'envoient des SMS. « La force de Royal, c'est de pouvoir parler aux uns et aux autres », souligne Garot. Evoque-t-elle ces questions lors des déjeuners du dimanche à l'Elysée avec le président et leurs quatre enfants ? Mystère... Tout un symbole, l'ancien couple, longtemps surnommé les Thénardier du PS, quittera la politique hexagonale comme il y était entré en 1981 : côte à côte.
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