Gouvernances, afri-capitalisme et soft power: la nouvelle donne africaine
par Lopinionfr
L’Afrique a pour l’instant bien géré la menace d’une propagation massive du coronavirus et la crise sanitaire annoncée a été évitée, notamment en raison des mesures de prévention rapides et énergiques. La vague de démocratisation observée depuis les années 90 est certes encore fragile et imparfaite, avec la persistance de régimes autoritaires et des atteintes aux libertés publiques, mais les formes de gouvernances africaines évoluent en profondeur. Entre « démocratie occidentale » et « démocrature » ? Le poids important pris par les sociétés civiles et les opinions publiques grâce notamment aux réseaux sociaux développe également de nouvelles citoyennetés. Certes, le virus a interrompu la bonne dynamique économique observée depuis une vingtaine d’années sur le continent. Mais la tendance à développer des modèles propres de financement et d’appropriation des moyens de production, avec des groupes le plus souvent familiaux, semble durable. Tout comme demeure la montée en puissance de classes moyennes et de marchés domestiques plus structurés. Enfin, d’un point de vue culturel, écrivains, cinéastes, musiciens, photographes, plasticiens… véhiculent une nouvelle image du continent, permettant aux populations de se réapproprier une histoire qui a souvent été écrite par d’autres. L’épreuve du coronavirus a particulièrement montré la vitalité des artistes et intellectuelset leur volonté de prendre en main le récit et le destin du continent africain.
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