Découvrez la critique du film Goliath de Frédéric Tellier - Gilles Lellouche en avocat convaincu, Pierre Niney en lobbyiste décadent, Emmanuelle Bercot en militante
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Gilles Lellouche en avocat déterminé, Pierre Niney en lobbyiste pourri, Emmanuelle Bercot en militante énervée, sur fond de pesticides et de mensonges institutionnalisés : Goliath tombe à point nommé dans le paysage de la France de 2022, pour ramasser une colère citoyenne omniprésente, et de moins en moins simple à étouffer pour les puissants. Un sujet en or dont s'empare le réalisateur Frédéric Tellier (L'Affaire SK1, Sauver ou périr), avec de très gros sabots.
enquête sur un scandale d'état bis
Précisément un mois après Enquête sur un scandale d'État, un autre film pourrait prétendre au même titre. Ici, pas de trafics de drogue et d'informations, mais de santé publique, de business et lobbyistes. Bonnet blanc, blanc bonnet : c'est du trafic de fausses vérités et vrais mensonges, entre puissants et politiciens, qui négocient la vie des citoyens et citoyennes entre deux taches de caviar (ou homard) sur leurs belles cravates.
Le combat est triangulaire, entre Pierre Niney en porte-parole véreux d'une grande entreprise, Gilles Lellouche en avocat déterminé, et Emmanuelle Bercot dans le rôle d'une femme qui se lance dans un combat pour la justice. Le lobbyiste, l'avocat et l'activiste : comme une triste fable de La Fontaine sur le désordre organisé du monde moderne, qui pollue les terres et les corps pour mieux nourrir l'ogre du CAC 40.
Aidé par son co-scénariste Simon Moutaïrou (Boîte noire, Braqueurs), le réalisateur Frédéric Tellier se place à la croisée des chemins de sa filmographie, entre le réel de L'Affaire SK1, sur la traque du tueur en série Guy Georges, et le mélo de Sauver ou périr, avec Pierre Niney en pompier abîmé, mais aimé. Sans surprise, le mélange entre drame et thriller est plus que fragile, si bien que le résultat souffle le chaud et le froid à l'extrême.
Costume cravache
MELO Ça mouille
Trois personnages, deux heures, un objectif : Goliath n'y va pas par quatre chemins pour peindre en quelques gros coups de pinceau les enjeux et les protagonistes. La représentante du terroir et visage de la lutte ? Elle s'appelle France, et vit à la campagne, entourée de champs. Le jour, elle travaille comme professeur d'EPS, et la nuit, comme manutentionnaire. L'avocat ? C'est un éternel célibataire mal rasé et mal coiffé, avec un petit penchant pour le whisky. Le lobbyiste ? C'est un loup aux allures de gendre idéal, aussi propre sur lui que son âme est sale.
Tout ce petit monde est peut-être très réaliste. Certainement, même. Et le film aura