Gilets jaunes. Quand des élus LREM partagent aussi des fake news.
Plusieurs députés et militants de la majorité ont relayé ce mercredi 5 novembre une rumeur grossière, suggérant que le mouvement des Gilets jaunes serait né aux États-Unis, au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron. Une théorie du complot balayée par le travail de fact-checking de l’AFP et de Libération. Les députés en question ont depuis reconnu avoir cédé à un « emballement ».
Plusieurs militants et députés LREM ont récemment relayé une thèse complotiste grossière, au sujet de la création du mouvement des Gilets jaunes.
Comme le rapporte Le Parisien, mercredi 5 novembre, certains députés de la majorité ont suggéré que le site « giletsjaunes.com » serait né aux États-Unis, au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron. Et qu’il aurait été créé par des proches de Steve Bannon, l’ancien conseiller de Donald Trump.
Théorie du complot et ingérence américaine
Les députés en question ont publié plusieurs messages complotistes sur Twitter, avant de supprimer leurs tweets. Selon le quotidien francilien, le compte TeamMacron a été « le premier à suggérer que la révolte populaire serait sous influence étrangère ».
« Le nom de domaine du site Giletsjaunes.com a été acheté en mai 2017 (!!!), une semaine après l’élection d’EmmanuelMacron et enregistré à Denver aux États-Unis ? Ce serait bien que les gens commencent à s’intéresser à ce que fait Steve Bannon en Europe », avait indiqué le compte en publiant une capture d’écran du site en question.
Une rumeur balayée par le fact-checking
Suite à ce tweet, plusieurs élus LREM, dont Emilie Chalas, élue de l’Isère, Coralie Dubost (Hérault) et Ludovic Mendes (Moselle), ont cédé à cette théorie du complot en se faisant l’écho de cette rumeur. Mais les vérifications effectuées par l’AFP et Libération sur le site Whoisrequest, qui permet de vérifier la date de création d’un nom de domaine, sont rapidement venues les contredire.
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