Gilets jaunes. La réponse sécuritaire d'Édouard Philippe ne convainc pas l'opposition
par Kangai News
Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi 7 janvier plusieurs mesures d'ordre public, destinées notamment à renforcer le dispositif de sécurité encadrant la mobilisation des Gilets jaunes. Pour le Rassemblement national, ces annonces n'apportent rien de plus que ce qui existe déjà, tandis que La France insoumise évoque un « discours de guerre civile ». Invité lundi 7 janvier du 20 H de TF1, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi une série de mesures d'ordre public. Parmi elles, une nouvelle loi « anticasseurs » avec un fichier à l'image de celui antihooligans réclamé par des syndicats de policiers et un durcissement des sanctions contre les casseurs et les manifestations non déclarées, et a promis un dispositif de sécurité « considérable » pour l'acte IX des Gilets jaunes samedi. « Qu'est-ce qu'il (Édouard Philippe) a fait hier ? Il n'a rien proposé de plus que ce qui existe déjà donc les Gilets jaunes n'ont rien à craindre en particulier, ils vont continuer à manifester de manière pacifique », a estimé ce mardi 8 janvier Julien Sanchez, le porte-parole du Rassemblement national sur franceinfo. À cette réponse sécuritaire, il a opposé la nécessité d'une réponse « politique », car « les gilets jaunes attendent du pouvoir d'achat, des mesures concrètes, pas un débat de trois mois qui va nous porter jusqu'aux élections européennes ». « M. le Premier ministre essaie de faire une diversion en essayant de minorer ce que sont les Gilets jaunes », a ajouté Julien Sanchez, en critiquant le « nombre assez fantaisiste de manifestants avancé par le gouvernement » et sa tentative de les « diaboliser ». Édouard Philippe « n'annonce rien d'autre qu'un fichage supplémentaire, aussi inefficace et liberticide que les précédents... Justice sociale et mesures démocratiques attendront encore ! », a réagi, lundi soir, Florian Philippot, président des Patriotes, sur Twitter.
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