Ghosn parti, le Japon abasourdi
par lepointabonnes
Depuis un an, les procureurs japonais ne cessent de le répéter : Carlos Ghosn pourrait être tenté de fuir. C'est pourquoi ils ont tout fait pour empêcher la libération sous caution de leur plus grosse prise des dernières années. En vain, une première fois en mars, Ghosn est sorti, puis une seconde fois, fin avril. Il a payé 1,5 milliard de yens (plus de 12 millions d'euros) pour quitter le centre de détention de Kosuge. Cette caution, il ne la reverra pas, pas plus que ses trois passeports (français, brésilien et libanais) en consigne chez ses avocats. Mais il est désormais tranquille, et même en règle au Liban, avec une carte d'identité nationale et un deuxième passeport français. Se sauver ainsi est, pour la plupart des Japonais, un aveu de culpabilité, même si le sauveur de Nissan dit s'affranchir d'un « système judiciaire partial où prévaut la présomption de culpabilité ». Ses avocats se sont dits « abasourdis ». Conspiration ou non, l'évasion de l'ex-manitou de l'automobile fait de lui au Japon un pestiféré, aux antipodes de l'image du modèle de vertu pour les patrons nippons.
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