Geoffroy Didier (LR): «Nous devons rassembler face aux fossoyeurs de l’Europe»

par Lopinionfr

Il semblerait que le choix de la tête de liste LR pour les européennes soit arrêté en la personne de François-Xavier Bellamy. Un bonne décision ? «Ce n’est pas à moi de choisir la tête de liste, élude notre invité. Il y a un sélectionneur qui s’appelle Laurent Wauquiez et qui est allé chercher sa légitimité dans les urnes, une commission nationale d’investiture… Chacun doit rester à sa place. Je me fierai au choix de la commission inspiré par la volonté de Laurent Wauquiez (…) De toute manière, il faudra que l’on soit tous unis, offensifs et rassemblés face aux fossoyeurs de l’Europe que sont Marine Le Pen et ses satellites».  Pour Geoffroy Didier, la liste doit avant tout être diversifiée. Or, sa tête, possède un profil assez typé.  «Vous préfèreriez quelqu’un d’aseptisé, qui n’aurait pas de valeurs à défendre ? questionne l’élu. Un homme, une femme, doit pouvoir incarner des idées, des convictions fortes. Une équipe, ce sont plusieurs hommes et plusieurs femmes qui représentent une famille politique avec ses sensibilités. Et c’est exactement ce que va s’employer à faire Laurent Wauquiez».  Faut-il qu’une sensibilité «gilet jaune» soit présente ? «Il n’y a pas de sensibilité gilet jaune, explique Geoffroy Didier, il y a un grand nombre de Français qui se disent victime d’un ras-le-bol fiscal et pour cause puisque nous détenons le record des pays de l’OCDE en matière de prélèvements obligatoires. Cette injustice n’est pas vécue uniquement par quelques uns, c’est au fond une injustice pour tous et nous y opposons des solutions au sein des Républicains».  Quid de la ligne politique à adopter à l’occasion des européennes ? «Elle est très claire, affirme le député. Nous sommes profondément européen (…) Chacun sait bien que Marine Le Pen ne l’est pas. Le RN se comporte à Bruxelles comme des fossoyeurs de l’Europe. Tout son programme économique est basé sur la sortie de l’euro. Quand Marine Le Pen et les siens se prétendent européens, ils vous mentent».  Il ajoute: «Nous voulons une Europe qui se stabilise. Nous ne voulons plus d’élargissement au sein de l’UE car il faut déjà digérer les 28, ou bientôt 27,  pays de l’Union. Nous sommes opposés à la Turquie au sein de l’Union. Opposés à ce que les pays des Balkans entrent aujourd’hui dans l’Union, comme nous sommes opposés à ce que la Roumanie et la Bulgarie entrent aujourd’hui dans l’espace Schengen (…) Et il faut aussi que l’Europe soit moins naÏve dans les échanges commerciaux». 

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