Geoffroy Didier : "Les ouvriers d'Alstom deviennent des victimes d'un règlement de comptes politique entre Hollande et Macron"
par L'invité des Echos
Alors que François Hollande, Manuel Valls et Michel Sapin se sont entretenus hier à l'Elysée dans le cadre d'une réunion interministérielle au sujet d'Alstom, afin de reprendre la main sur un sujet sur lequel les critiques fusent de droite comme de gauche, Geoffroy Didier, vice-président du conseil régional d'Île-de-France, estime que le gouvernement ne se mobilise que trop tard sur le sujet. "Alstom, depuis qu'elle a vendu sa branche énergie à General Electric, va bien. Son carnet de commande est rempli pour quatre années d'activité, pour près de 30 milliards d'euros, et elle a gagné beaucoup d'appels d'offre aux Etats-Unis, en Inde, en Europe... partout. Le problème est qu'elle n'a pas de commandes locales françaises. Ce que je déplore, c'est que l'Etat fasse mine de découvrir tout cela, alors qu'il est actionnaire à 20%", juge Geoffroy Didier qui pointe un manque d'anticipation de Hollande et Valls. Et d'enfoncer le clou en faisant la comparaison avec le dossier épineux des services de voiture avec chauffeur (comme Uber) avec les taxis. Au-delà d'Alstom, le cofondateur de la "droite forte", qui a échoué à obtenir les parrainages suffisants (250 élus, dont 20 parlementaires, et 2 500 adhérents à jour de cotisation) pour être candidat à la primaire de la droite et du centre, dénonce le système des primaires en l'état : "qu'il y ait un filtrage est bien normal, mais un verrouillage, non", tranche-t-il, vantant même... le Parti socialiste en la matière. "Pourquoi ne nous-sommes nous pas inspirés des conditions de la primaire de la gauche en 2011. Avec ces conditions, j'aurais pu être candidat". Se refusant pour l'instant de soutenir un des candidats déclarés, Geoffroy Didier dit vouloir prendre son temps. Réponse avant le 20 novembre, premier tour de la primaire.
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