Gaza. 41 Palestiniens tués dans des manifestations contre l'inauguration de l'ambassade US à Jérusalem.
par Ça Zap - Zapping TV
Gaza. 41 Palestiniens tués dans des manifestations contre l'inauguration de l'ambassade US à Jérusalem. Des milliers de personnes manifestent dans la bande de Gaza, le long de la frontière avec Israël, contre le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, ce lundi 14 mai. Jour qui marque également le 70e anniversaire de la création de l'État d'Israël. Des affrontements ont éclaté entre Palestiniens et soldats israéliens. Il y a au moins 41 morts et 900 blessés, selon le dernier bilan des services de secours locaux. Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés en différents points aux environs de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, ce lundi matin, peu avant l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem, réalisant la promesse controversée du président Donald Trump. De petits groupes ont tenté de s'approcher au péril de leur vie de la barrière de sécurité lourdement gardée par l'armée israélienne. Des heurts ont éclaté, faisant au moins 41 morts parmi les Palestiniens et 900 blessés, dont 450 par balles réelles, selon un dernier bilan des services de secours locaux à 15 h. Parmi les blessés, figurent deux journalistes locaux, d'après le Croissant-Rouge palestinien. Une inauguration le jour du 70e anniversaire de la création d'Israël L'armée israélienne s'attend à ce que des dizaines de milliers de Palestiniens protestent dans la bande de Gaza sous blocus mais aussi en Cisjordanie occupée en marge de l'inauguration de la nouvelle ambassade des États-Unis, prévue dans l'après-midi. Une cérémonie qui a lieu le même jour que le 70e anniversaire de la création de l'État d'Israël. La tension sur place est aussi nourrie par le mouvement de protestation de la « Grande Marche du Retour », qui doit culminer mardi 15 mai, jour que les Palestiniens appellent la « Nakba » (la « catastrophe »), marquant l'expulsion de centaines de milliers de Palestiniens lors de la création d'Israël. De son côté, le président américain Donald Trump a salué le transfert à Jérusalem de l'ambassade des États-Unis, y voyant « un grand jour pour Israël ». Le gouvernement palestinien basé en Cisjordanie occupée a, lui, accusé Israël de commettre un « horrible massacre » dans la bande de Gaza. La Turquie pointe la responsabilité des États-Unis « L'administration américaine est autant responsable qu'Israël de ce massacre », a réagi sur Twitter le porte-parole du gouvernement turc, Bekir Bozdag. « En transférant son ambassade à Jérusalem, l'administration américaine a sapé les chances d'un règlement pacifique et provoqué un incendie qui causera davantage de pertes humaines, des destructions et des catastrophes dans la région », a-t-il ajouté. L'armée avait prévenu dimanche et lundi les Gazaouis par tracts distribués par les airs qu'ils s'exposaient en prenant part aux manifestations et qu'elle ne permettrait pas qu'on s'en prenne à la barrière de sécurité, aux soldats ou aux civils israéliens riverains du territoire palestinien. Un comité de l'ONU monte au créneau Face à ses violences, dans une déclaration écrite, le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale « exhorte l'État partie (Israël) à mettre immédiatement fin à l'usage disproportionné de la force contre les manifestants palestiniens, à s'abstenir de tout acte qui pourrait faire de nouvelles victimes et à garantir que les blessés palestiniens aient un accès rapide et sans entrave aux soins médicaux ». Les 18 experts indépendants de ce comité, qui dépend du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, se disent « gravement préoccupés par le fait que de nombreuses personnes décédées ou blessées ne semblaient représenter aucune menace imminente au moment où elles ont été abattues ». Amnesty international dénonce, elle, une « violation abjecte » des droits de l'Homme.
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