Gaz ukrainien : la situation critique des habitants de Spartak
par euronews-fr
Des progrès, mais pas vraiment d’accord, une autre réunion prévue la semaine prochaine sous l‘égide de la Commission européenne… Le dossier du Gaz n’est pas encore résolu entre Kiev et Moscou. Et pour le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniuk, en visite dans un camp d’entraînement de l’armée hier à Yavoriv, l’Union européenne doit faire plus pour aider Kiev à se défaire de l’emprise russe : “Je vais vous dire le fond de ma pensée. Sincèrement, je pense que le président russe ne veut pas signer d’accord, l’objectif de Poutine est de paralyser l’Ukraine, de la geler. Et nous devons nous préparer au plus difficile des scénarios. A ce jour, nous disposons de 17 milliards de mètres cube de gaz. Si l’Union européenne nous reverse encore plus de gaz, sachant que nous recevons déjà 60 % de notre gaz grâce à cette reverse, alors ça nous facilitera énormément les choses pour survivre à l’hiver.”Mais faut-il encore avoir accès au gaz… Le village de Spartak n’en a plus depuis 5 mois. L‘électricité aussi est coupée. Des cuisines communes de fortune ont été installées dans des tentes devant des immeubles. Et les habitants vivent dans la peur des bombardements. La bataille pour l’aéroport de Donetsk est tout près, trop proche. “Il y a des bombardements toutes les nuits, 24h sur 24. Hier, ils ont tiré si fort que le sol a tremblé. Mais si nous quittons à notre tour le village, les autres vont perdre la foi. Sur 5 000 habitants à Spartak, on est plus que 400 environ à être restés.”Ici pas de cessez-le-feu donc. Et l’ONG Human Rights Watch dénonce l’usage fait par l’armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes de bombes à sous-munitions. Des chirurgiens de Donetsk ont notamment confirmé l’emploi d’obus contenant des fléchettes. Kiev a démenti ces accusations. L’Ukraine, comme les États-Unis et la Russie, n’a pas signé en 2008 le traité d’interdiction des sous-munitions.
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