Ils sont plus de 16 000 rien que dans ce camp de réfugiés non loin de la frontière. Des femmes et des enfants pour la plupart. Ils ont fui les atrocités des islamistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria.
Au Niger, ils survivent, mais les autorités locales appellent à l’aide face à l’ampleur des arrivées.
Cette femme de 40 ans est enceinte. Elle raconte ce qui lui est arrivé : “j‘étais là avec le corps de mon mari et avec les enfants. Ils ont sélectionné et pris deux de mes enfants. Que vais-je faire ? Ils m’ont laissé deux garçons, des jumeaux et une fille.”
La Croix-Rouge s’est mobilisée mais difficile de faire face. Les queues s’allongent pour obtenir de l’eau et de la nourriture. Une crise humanitaire aigüe.
Pendant ce temps, Boko Haram poursuit sa terreur quotidienne en multipliant les attaques. Tous les jours. Des meurtres, des enlèvements, des enrôlements, des viols. La folie islamiste n’a aucune limite dans sa volonté de consolider son “califat” proclamé depuis quelques mois dans une vingtaine de localités dont ils se sont emparés.
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