Front national. Les militants votent en faveur du changement de nom.

Front national. Les militants votent en faveur du changement de nom. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a déclaré ce jeudi que le principe d'un changement de nom avait été accepté par les militants de son parti d'une « courte majorité ». Le Front national va donc bien changer de nom. Dans un questionnaire, les militants du parti d'extrême droite étaient invités à se prononcer sur l'un des sujets sensibles du moment : le FN doit-il changer d'appellation ? C'est d'une « courte majorité » que le « oui » l'a emporté, selon des déclarations de Marine Le Pen à des journalistes jeudi 8 mars. « C'est rassurant qu'il y ait une majorité pour le changement de nom car la question posée était assez anxiogène : elle ne faisait pas de proposition » de nouvelle appellation, a commenté la dirigeante frontiste. Prochaine étape lors du congrès du parti à Lille, ce week-end : Marine Le Pen proposera dimanche un nouveau nom à ses militants, une suggestion qui fera ensuite l'objet d'un vote des militants par courrier. Le résultat de ce vote sera connu après au moins 6 semaines. Ni Patriotes ni Nationaux La dirigeante du Front national a précisé que la proposition de nom qu'elle ferait dimanche n'était connue que par « un certain nombre de personnes » et qu'elle avait été faite par des militants dans le questionnaire. Réservant la révélation de ce nouveau nom à ses militants, Mme Le Pen a déclaré qu'elle trouvait « ringard » le nom « patriotes », déjà pris par le nouveau parti créé par son ancien conseiller Florian Philippot, qui a claqué la porte du FN en septembre. « J'ai toujours préféré le mot nation au mot patrie », a affirmé Mme Le Pen, pour qui le mot « front » a une connotation « militaire ». Sur France 3 dimanche, elle a écarté la possibilité que ce soit « les nationaux » comme le suggérait le député du Gard Gilbert Collard. Pour autant, Marine Le Pen a prévenu que « les choses » n'étaient « pas définitivement faites » sur le nom. Si, in fine, les militants refusent la nouvelle appellation, « ce sera "non" », a-t-elle prévenu. Ce changement de nom était une des priorités de la présidente du Front national depuis sa défaite au second tour de l'élection présidentielle de 2017. Une manière de définitivement tourner la page du parti à la flamme créé par Jean-Marie Le Pen en 1972, et de conclure sa stratégie de « dédiabolisation » d'un parti associé aux excès racistes ou antisémites de son fondateur.