Frappes en Syrie : Poutine « complice » et intervention « légitime », a dit Emmanuel Macron
par Le Monde
A la différence du président américain, Donald Trump, et de la première ministre britannique, Theresa May, Emmanuel Macron ne s'était pas exprimé à la télévision en direct au moment où il lançait à leurs côtés, dans la nuit du 13 au 14 avril, l'opération aérienne ciblant trois sites du programme d'armement chimique syrien. Il est revenu longuement sur cette opération dimanche, saluant d'abord une opération « réussie sur le plan militaire ». Les « capacités de production d'armes chimiques [du régime syrien] ont été détruites », a-t-il dit. Emmanuel Macron a rappelé sans surprise le narratif déjà amplement développé par le ministère des affaires étrangères, comme par la défense et l'Elysée, pour justifier l'intervention au vu des preuves recueillies sur le terrain - sur lesquelles il ne s'est pas étendu - montrant la réalité de l'attaque chimique et l'implication du régime. L'intervention s'est faite « de façon légitime dans le cadre multilatéral. [...] C'est la communauté internationale qui est intervenue », a-t-il ajouté. Lundi à 17 heures aura lieu à l'Assemblée nationale et au Sénat un débat sans vote sur les frappes françaises. La Constitution prévoit qu'en cas d'intervention militaire, le gouvernement a au maximum trois jours pour informer le Parlement de son action.
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