François Hollande sort de son silence : « Cette campagne sent mauvais »

par Ça Zap - Zapping TV

Changement de pied. Alors qu'il avait décidé de rester sur l'Aventin jusqu'au premier tour, François Hollande sort du silence. Le président, qui s'exprime sur la Syrie, mercredi 12 avril, dans les colonnes du Monde, a également rencontré, le week-end du 8 et du 9, l'ex-patron du Point, Franz-Olivier Giesbert, pour évoquer la situation politique, l'exercice du pouvoir et le bilan du quinquennat. La semaine du 17 avril, le site de divertissement Konbini diffusera à son tour une interview du chef de l'Etat, soucieux de s'adresser aux jeunes. Avant le deuxième tour, M. Hollande devrait accorder d'autres entretiens à la presse, profitant des dernières semaines de son mandat pour délivrer messages et mises en garde. « Il accélère », note un proche. Un changement de stratégie lié - notamment - à la percée spectaculaire de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages. Devant ses fidèles, le président sortant, qui a renoncé à se représenter, se montre très sévère sur le niveau d'une campagne jugée « hors sol », centrée sur les affaires et laissant peu de place au débat projet contre projet. Il déplore que « l'émotion » et les dynamiques de campagne semblent avoir pris le pas sur la « raison » et le fond. La « mode Mélenchon » Victime du « dégagisme » qui a frappé, avant ou après lui, Manuel Valls, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, doublés par des outsiders aux primaires du PS et de LR, le président redoute que la « dernière quille à rester debout » ne l'emporte dans la dernière ligne droite, le 23 avril et le 7 mai, alors qu'Emmanuel Macron et Marine Le Pen semblent marquer le pas dans les enquêtes d'opinion. « Il peut exister chez les Français la tentation d'abattre le ou les favoris du scrutin », analyse un proche du président, qui y voit l'une des causes de la « mode Mélenchon ». « Cette campagne sent mauvais », a lancé en privé M. Hollande, qui redoute...

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