François Hollande renonce
par ActuLePoint6medias
Coup de tonnerre au sommet de l'Etat. Finalement, il n'ira pas. François Hollande a mis fin à un suspense qui n'avait que trop duré. C'est lors d'une allocution télévisée ce jeudi 1er décembre, en direct depuis l'Elysée, à 20 heures que le président de la République a annoncé qu'il se sera pas candidat à sa propre succession. Il a dressé un bilan positif, regrettant néanmoins la déchéance de nationalité, et un chomage qui baisse moins vite qu'annoncé. Pour éviter la dispersion de la gauche, il ne se présente pas conscient qu'il ne pourrait pas rassembler. Plus tôt dans la journée, il avait décoré des sportifs, comme si de rien n'était mais c'est un jour décisif. Une annonce qui intervient après plusieurs jours d'incertitudes. Des rumeurs persistantes indiquant que son Premier ministre Manuel Valls pourrait se présenter à la primaire de la gauche, et surtout une interview dans les colonnes du JDD ce dimanche où le refrain du "Je me prépare" était assumé, ne pouvait que pousser le très impopulaire chef de l'Etat à réagir. L'idée d'une confrontation entre le Premier ministre et le président de la République en vue de 2017, pas question. Le lendemain, déjeuner de crise entre les deux hommes de plus de deux heures. Le calendrier s'accélère. Ce jeudi matin, Arnaud Montebourg était le premier à déposer ses parrainages pour la primaire de la gauche. L'occasion pour lui de lancer un avertissement à François Hollande. "Si un candidat socialiste se présente hors primaire, la règle serait l'exclusion. Plus sérieusement, si Hollande décidait d'outrepasser la primaire, il signerait la destruction du PS, le parti de Jaurès. Il sera celui qui a laissé un champ de ruines derrière lui" , avait-il déclaré. François Hollande a enfin levé l'ambiguïté. Non, il ne sera pas candidat et ne briguera pas un second quinquennat. Une façon peut-être d'éviter l'humiliation annoncée d'avance, quelques jours après l'énorme claque reçue par Nicolas Sarkozy.
Vidéo suivante dans 5 secondes