Franck Riester remplace Françoise Nyssen à la Culture
par Kangai News
Les députés En Marche, qui se plaignaient en privé de la méconnaissance des dossiers de Françoise Nyssen, ne feront sûrement pas ce reproche à Franck Riester (44 ans). Le nouveau ministre de la Culture s'est spécialisé dans ces questions depuis qu'il est devenu député en 2007. Il a été membre de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, et secrétaire national de l'UMP en charge de la communication. Surtout, il a été rapporteur de la loi Hadopi à l'Assemblée, puis membre du collège de l'autorité de lutte contre le piratage entre 2009 et 2015. Franck Riester connaît aussi bien la musique pour avoir été le co-auteur en 2011 d'un rapport sur la création d'un centre national de la musique. En 2008, il a aussi été membre de la commission Copé sur l'audiovisuel public. Enfin, il a été administrateur de l'INA (Institut national de l'audiovisuel) de 2013 à 2017, et de LCP-Assemblée nationale de 2008 à 2017. Franck Riester rêvait depuis longtemps de ce poste. Sous la présidence Sarkozy, il avait tenté -mais en vain- de convaincre le ministre de l'époque Frédéric Mitterrand de le prendre comme secrétaire d'Etat. Diplômé de l'ISG et de l'Essec, le nouveau ministre connaît bien le monde de l'entreprise. A partir de 2005, il a dirigé l'entreprise automobile familiale créée en 1928 à Coulommiers, qui revendique 12 concessions Peugeot, Citroën et Hyundai en Ile-de-France. Il en était resté président, un poste rémunéré 56.000 euros nets par an. En 2016, la société de tête Riester SAS (dont Franck Riester détient 90%) a réalisé un bénéfice net de 315.400 euros sur un chiffre d'affaires de 65 millions (+2%). Il a aussi une expérience de terrain sur le plan politique. Dès 16 ans, il prend sa carte au RPR (ancêtre de l'UMP puis des Républicains). A 21 ans, il est élu conseiller municipal sur la liste du député-maire de Coulommiers, Guy Drut, qui sera son premier mentor en politique. En 2001, Guy Drut le nomme maire adjoint chargé des finances. Mais les deux hommes se fâchent en 2007 au sujet du siège de député de la circonscription. Guy Drut décide de ne pas se représenter, et promet le siège à Franck Rister, d'après ce dernier. Mais le président Chirac tente alors de parachuter la secrétaire générale adjointe de l'Elysée, Marie-Claire Carrère-Gée. Guy Drut plie, à la grande fureur de Franck Riester, qui maintient sa candidature, soutenue notamment par Jean-François Copé, député-maire de la ville voisine de Meaux. La parachutée préfère jeter l'éponge, et notre jeune homme pressé rentre à l'Assemblée. Puis en 2008, il devient aussi maire de Coulommiers. Mais depuis cet épisode, Guy Drut considère qu'il l'a "trahi".
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