FranceLeaks relance le débat sur l'asile de Snowden et Assange
par Libération
Au lendemain des révélations de WikiLeaks et «Libération» sur les écoutes par l'agence nationale de sécurité américaine (NSA) des trois derniers présidents français, le débat la protection des lanceurs d'alerte est relancé. Outre les éditos de plusieurs médias - dont celui de «Libération» - plusieurs politiques ont réclamé l'asile en France pour Julian Assange et Edward Snowden. Une réponse forte à destination de Washington, qui divise toutefois la classe politique. Parmi ceux qui réclament l'asile des lanceurs d'alerte, Jean-Christophe Lagarde. Le président de l'UDI estime que «la France s'était déjà déshonorée en refusant d'accueillir Edward Snowden lorsqu'il avait demandé l'asile politique en 2013». Un avis partagé par Jean-Luc Mélenchon. Le député européen a estimé qu'«Assange et Snowden doivent recevoir la nationalité française et être accueilli en asile en France». Peu enclin a s'aventurer sur ce terrain, le député socialiste Jean-Jacques Urvoas a rappelé jeudi sur France Inter que «pour demander l'asile, il faut faire l'objet de persécutions, être sur le territoire national et ne pas venir d'une démocratie dans laquelle la justice est indépendante». Ce qui n'est pas le cas du fondateur de Wikileaks, Julian Assange. «Je ne vois pas pourquoi, au titre de l'asile ou de réfugiés politiques, nous donnerions l'asile à quelqu'un qui n'est pas persécuté et qui est dans une démocratie qui a une justice indépendante.» Le député européen Arnaud Danjean n'y est pas plus favorable que Jean-Jacques Urvoas. Il explique avoir toutefois «un petit peu plus d'indulgence pour Monsieur Snowden qui a une démarche plus sincère moralement que Monsieur Assange, qui est lui dans une démarche délibérée».
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