FranceLeaks : l'opposition incite à réagir contre les Etats-Unis, le gouvernement tempère

par Libération

Au lendemain des révélations de «WikiLeaks» et de «Libération» sur la mise sur écoute de trois présidents français par l'agence nationale de sécurité américaine (NSA), de nombreux élus de l'opposition attendent du gouvernement qu'il réagisse rapidement. Renvoyer l'ambassadrice américaine en France et stopper les négociations sur le Traité de commerce transatlantique, telles sont les solutions qu'ils proposent, alors que pendant ce temps, le gouvernement tente de trouver la réponse appropriée, sans se précipiter. La députée FN Marion Maréchal-Le Pen estime que «condamner» ou «demander des excuses» ne suffit pas. «Il faut évidemment un message fort. Et ce message passe par l'arrêt immédiat des négociations pour le traité Transatlantique parce qu'on ne peut pas négocier équitablement avec des partenaires qui nous espionnent massivement.» François De Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, souhaite que «des mesures de rétorsions» soient prises. «Ces révélations extrêmement grave parce que ça porte atteinte à la souveraineté de la France et parce que la France et les Etats-Unis coopèrent dans de nombreux domaines», confie-t-il, moins pressant que la députée Front national. Mais Stéphane Le Foll n'est pas aussi catégorique. Le porte-parole du gouvernement demande à ce que la classe politique ne «surjoue» pas. «On connaissait, il y a déjà eu le débat de l'Allemagne», rappelle-t-il. «Ce qui s'est passé n'est pas acceptable mais ce n'est pas pour autant qu'on va rentrer dans une crise. Il faut bien réfléchir à ce qu'on dit, en particulier sur ce genre de sujets.»

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