France Télévisions en grève mercredi « pour l'honneur du service public »

par Ça Zap - Zapping TV

France Télévisions en grève mercredi « pour l'honneur du service public ». Un appel à la grève mercredi a été déposé par les syndicats du groupe France Télévisions. Ils dénoncent des coupes budgétaires et un plan de 50 millions d'économies, bientôt présenté par la présidente de l'audiovisuel public Delphine Ernotte, mais aussi une campagne de dénigrement porté, selon eux, par le Président Emmanuel Macron. Les syndicats CGT, FO et SNJ de France Télévisions ont déposé un préavis de grève de 24 heures pour mercredi 13 décembre « contre la situation dramatique que les salariés risquent d'affronter » et « pour l'honneur du service public », selon un communiqué. « Au prétexte d'économies à réaliser, l'État et la présidence de France Télévisions préparent une asphyxie de l'entreprise, ainsi qu'un démantèlement partiel », déplorent les organisations syndicales. Un plan de 50 millions d'euros d'économies La présidente du groupe audiovisuel public Delphine Ernotte doit présenter le 21 décembre un vaste plan de réduction des dépenses d'environ 50 millions d'euros, passant notamment par la suppression de 180 postes à la faveur de départs en retraite. Les syndicats dénoncent également une « stratégie de dénigrement de France Télévisions assumée par le chef de l'État en personne ». Un dénigrement de la part d'Emmanuel Macron Des propos tenus par Emmanuel Macron devant des députés de la commission des Affaires culturelles lundi soir et rapporté par L'Express ont fait polémique. Selon L'Express, le président aurait notamment dit que l'audiovisuel était « la honte de la République », une formule démentie formellement par l'Élysée et par des élus LREM, qui ont toutefois reconnu qu'Emmanuel Macron avait fait « un constat sévère » sur « la gouvernance » de l'audiovisuel public. 500 postes devraient être supprimés d'ici 2020 « Le Contrat d'objectifs et de moyens signé entre l'État et la direction de l'entreprise prévoit déjà la suppression de 500 postes d'ici à 2020, dont 180 en 2018. Le gouvernement, dans le cadre du budget 2018, exige davantage et veut amputer les ressources de l'audiovisuel public de 80 millions d'euros dont 50 millions pour France Télévisions », rappellent les syndicats. « Les mesures d'économies envisagées rendent l'entreprise FTV, déjà sous haute tension, ingérable. [...] Les salariés n'acceptent plus de servir de variable d'ajustement », poursuivent-ils. « Pour dénoncer cet état de fait et exiger de l'actionnaire et de la direction de l'entreprise l'arrêt immédiat de ce plan de destruction méthodique de notre entreprise de service public, les syndicats appellent à une première journée de mobilisation le 13 décembre 2017, jour du CCE de France Télévisions, à compter de minuit pour une durée de 24 heures », annoncent-ils. Une assemblée générale des journalistes organisée lundi La Société des journalistes (SDJ) de France 2 a parallèlement appelé les rédactions nationales du groupe (France 2 et 3, franceinfo et franceinfo.fr) à une assemblée générale commune lundi 11 à 15 h. « Notre objectif : préserver une information de service public, en toute indépendance. L'info de bonne qualité nécessite du temps, de l'investissement, des moyens humains », a tweeté la SDJ, qui organisera le lendemain, mardi 12 décembre, le vote sur la confiance accordée ou non à la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte. Parallèlement aux économies que doit réaliser le groupe en 2018, le gouvernement souhaite mener une réforme en profondeur de l'audiovisuel public, dans le cadre de CAP 22, un comité chargé de proposer des « réformes structurelles et des économies significatives et durables » dans l'ensemble du service public. Les patrons de France Télé, Radio France, France Médias Monde, Arte et l'Ina ont préparé une proposition commune qui devait être transmise cette semaine au gouvernement.

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