France : nomination de Valls, exit Ayrault
par euronews-fr
Manuel Valls quitte la place Beauvau pour Matignon après la débâcle des socialistes aux élections municipales en France. Le ministre de l’Intérieur, a été nommé ce lundi par le chef de l‘État. Exit donc Jean-Marc Ayrault à qui François Hollande a rendu hommage après avoir évoqué le vote des Français lors d’une allocution télévisée.“Vous avez exprimé votre mécontentement et votre déception. Je suis venu ici vous dire que j’ai entendu votre message parce qu’il est clair, a déclaré le chef de l‘État. (...) Pas assez de changements et donc trop de lenteur. Pas assez d’emplois et donc trop de chômage. Pas assez de justice sociale et trop d’impôts. Pas assez d’efficacité dans l’action publique et donc trop d’interrogations sur la capacité de notre pays à s’en sortir, alors qu’il a tant d’atouts”. (...)“Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a réussi à rétablir la situation très dégradée dont nous avons hérité. Il a engagé des réformes qui feront honneur à celles et ceux qui les ont proposées et votées. Je veux lui exprimer toute ma reconnaissance”.“Il faut ouvrir une nouvelle étape. J’ai donc confié à Manuel Valls la mission de conduire le gouvernement de la France. Il en a les qualités. Ce sera une équipe resserrée, cohérente et soudée, (...) un gouvernement de combat”, a poursuivi François Hollande.Mais le choix de Manuel Valls fait grincer des dents, notamment chez les écologistes du gouvernement sortant. Pascal Canfin (Développement) et Cécile Duflot (Logement) ont prévenu d’emblée qu’ils n’entendaient pas “participer à ce nouveau gouvernement” estimant que M. Valls n‘était “pas la réponse adéquate aux problèmes des Français”.“En tant que ministre de l’Intérieur, il avait certaines tâches à accomplir, en tant que Premier ministre la tâche sera bien plus difficile. Est-ce que c’est un bon choix ? C’est l’avenir qui nous le dira. En tout cas, je lui souhaite bien du courage”, soulignait un passant à Paris.“De manière générale, il est plus dans l’offensive. Et, ce n’est pas vraiment ce que les Français attendent, ajoutait une jeune femme. Une crise, ça se gère avec un certain calme, une certaine diplomatie et Valls, à chaque fois qu’il y a eu une crise, il était dans l’offensive”.Pour tenter de rassurer l’aile gauche de sa majorité, qui réclamait des mesures de justice sociale, François Hollande a annoncé aussi un “pacte de solidarité” ainsi qu’une “diminution des impôts des Français” d’ici à 2017 et “une baisse rapide des cotisations” des salariés.Avec AFP et Reuters
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