Finistère. L'employé de préfecture trafiquait les timbres fiscaux des migrants

par Kangai News

Finistère. L'employé de préfecture trafiquait les timbres fiscaux des migrants. Un employé du service de l'immigration à la préfecture du Finistère, à Quimper, a détourné 14 000 € de timbres fiscaux dans vingt dossiers de demandes de titres de séjour. Il était jugé, jeudi 3 octobre, au tribunal correctionnel. « Je m'excuse auprès de l'institution. » Le moment est solennel, jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Quimper (Finistère). Le prévenu est un ancien employé du service de l'immigration à la préfecture. Il a trafiqué vingt dossiers de demandes de titres de séjours d'immigrés pour gagner de l'argent avec les timbres fiscaux. Montant total détourné : près de 14 000 €. Sa méthode ? Il ne barrait pas les timbres fiscaux de certains dossiers et les récupérait ensuite pour les joindre à d'autres dossiers. Il se faisait payer uniquement en liquide. Quitte à inciter les étrangers en situation régulière ou irrégulière, à ne venir déposer leur dossier qu'auprès de lui, de préférence tôt le matin. Il reconnaît entièrement les faits. « Subvenir aux besoins de ma fille » Pourquoi ce jeune quinquagénaire a-t-il fait cela ? « Pour subvenir aux besoins de ma fille qui souffre d'une maladie orpheline. » Mais pas que. Le procureur, Jean-Baptiste Doubliez, explique avoir « passé la soirée, hier mercredi, à éplucher tous les paiements. Il y a des billets d'avion vers la Corse, de nombreux restaurants, un site de reconditionnement de produits high-tech... Ce n'est pas un peu contradictoire Monsieur ? » « Une fois tombé dans cet engrenage, c'est vrai que j'en ai profité, » reconnaît le prévenu. « Je ne sais pas ce qui m'a pris » Face à ce « système », comme le qualifie la présidente Béatrice Dupuis, le procureur requiert un an de prison dont six mois avec sursis, 10 000 € d'amende, dont la moitié avec sursis, et l'interdiction définitive d'exercer une fonction publique. L'avocate de la partie civile, Me Élise Maillot, demande 3 000 € de dommages et intérêts pour préjudice moral de l'institution.

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