Le monde du football est victime de graves turbulences depuis mercredi matin. Sept dirigeants de la Fédération internationale de football (FIFA) ont fait l'objet d'une arrestation à leur hôtel de Zurich (Suisse) pour corruption. Ce scandale intervient à seulement deux jours de l'élection du président de la Fifa, où Sepp Blatter aurait du être réélu pour un cinquième mandat consécutif.
Cette polémique n'a pas laissé de marbre les représentants politiques français. A commencer par le président de la République qui condamne les actes de corruption, s'ils étaient avérés, de ces sept dirigeants. «J'ai une éthique en matière sportive. Ce n'est pas seulement l'éthique sur le terrain. C'est l'éthique dans les attributions des compétitions car c'est cela qui est en cause», a-t-il assuré. Par ailleurs, il rappelle que la France postule à l'organisation de nombreux événements sportifs de grande ampleur, tel que les Jeux Olympiques de 2024. François Hollande souligne que «nous avons besoin d'organisations [...] incontestables».
De son côté, l'ancienne ministre des Sports sous le mandat de Jacques Chirac, Marie-George Buffet, dénonce un «système complètement opaque» qui n'est «contrôlé par personne et qui n'a pas de fonctionnement démocratique». Un avis partagé par son homologue, Patrick Kanner, actuel ministre des Sports, qui préconise de «voir si le système de la Fifa a encouragé des dispositifs condamnables». «S'il y a des corrompus, c'est qu'il a des corrupteurs», a-t-il assuré.
Vidéo suivante dans 5 secondes
