Feu vert des Européens au plan d'investissement Juncker
par euronews-fr
Les dirigeants des 28 réunis hier en sommet à Bruxelles ont approuvé le lancement des 315 milliards d’euros d’investissements entre 2015 et 2017 proposés par le nouveau président de la Commission mais les Etats membres n’ont pas pris d’engagements pour abonder le fonds de garantie qui doit être mis en place dans les prochains mois. Les États veulent d’abord savoir comment fonctionnera le programme. “Nous voulons faire en sorte que via la relance de l’investissement en Europe, nous puissions renouer avec la croissance économique, et donc mobiliser l’argent public et privé pour accroître le nombre de personnes qui sont au travail et par là diminuer le nombre de ceux qui sont sans emploi”, explique Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Autre dossier au cœur de ce sommet plus rapide que prévu, la crise en Ukraine et les relations avec la Russie. Pour le nouveau président du Conseil européen, l’ancien Premier ministre polonais Donald Tusk, l’UE doit adopter une stratégie “de long terme” face à Moscou, mais la situation en Ukraine demeurant dramatique et mouvante, elle exige aussi une réponse immédiate. C’est pourquoi, il nous faut apporter un soutien financier à l’Ukraine. Nous avons la volonté de le faire, c’est un signal fort. Nous avons aussi évoqué la politique de la Russie envers ses voisins et notre réponse stratégique”. Aucune décision n’a été prise, ni allègement ni renforcement sur les sanctions en cours, excepté pour la Crimée, alors que le rouble s’est effondré ces derniers jours. “Alors que le plan d’investissements était présenté comme la priorité de la Commission Juncker, le scandale Luxleaks a mis l‘évasion fiscale au centre des discussions notamment sur les moyens d’obtenir plus de ressources pour les finances publiques. Dans les conclusions du sommet, les dirigeants européens demandent qu’une nouvelle législation apporte plus de transparence et d’harmonisation entre les 28 pays de l’Union”, selon notre correspondante à Bruxelles, Isabel Marques da Silva.
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