Fermeture des camps de réfugiés en Sierra Leone
par euronews-fr
Trois mois après le glissement de terrain meurtrier qui a ravagé une partir de Freetown en Sierra Leone, le gouvernement s’apprête à fermer les camps humanitaires dans lesquels survivent des milliers de personnes depuis la catastrophe. Une façon, selon les autorités, d’obliger les sinistrés à aller de l’avant.“Le gouvernement ne veut pas prendre le risque de créer une culture de la dépendance qui empêche les gens de vivre leur vie. Et puisque le risque est très élevé, la tolérance politique concernant les camps est absente. Voilà pourquoi les camps vont fermer”, explique O.B Sisay, responsable de la cellule de crise.Un drame dans lequel Aminata a perdu son bébé et sa maison. Aujourd’hui, elle vit dans la peur d’être expulsée et n’arrive pas à envisager l’avenir.“Je n’ai nulle part où aller, nulle part où habiter. Ma maison a été détruite, rien n’a été sauvé. Je suis assise ici et je n’ai pas de plan B. Je n’ai plus rien et je suis dans une grande souffrance”, dit-elle.Pour chaque famille qui quittera le camp, le gouvernement a promis une enveloppe de 250 euros et quelques biens de première nécessité. Mais plus que tout, c’est d’un toit dont ont besoin ces sinistrés.“Le gouvernement ne nous aide pas assez. Il fait construire des logements sociaux qu’il nous demande d’acheter. Mais je n’ai pas d’argent et ou voulez-vous que je trouve la somme nécessaire ?”, explique Hassan qui a tout perdu dans la catastrophe.À ce jour, moins d’une soixantaine de maisons ont été construites pour les victimes alors que plus de 3 000 personnes sont sans-abri depuis août dernier et cette coulée de boue qui avait fait plus de 500 morts.
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