Féminicide : fake news chez les Talibans | Désintox | ARTE

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C'est un fait : les Talibans étouffent les libertés afghanes, et surtout celles des femmes. Mais toutes les histoires censées l’illustrer ne sont pas pour autant vraies. On a ainsi pu lire que la jeune joueuse de volley Mahjabin Hakimi avait été décapitée par les nouveaux dirigeants de l'Afghanistan.

C’est ce qu’ont écrit Le Parisien, mais aussi RMC, ou encore plusieurs sites de presse locale. L’histoire a aussi indigné, entre autres, la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen. Cette sordide rumeur est partie de l’Indepedent Persian, qui a pour source une coach de l’équipe nationale afghane de volley. Selon elle, l’exécution a eu lieu au début du mois d’octobre, mais la famille a gardé le silence par crainte de représailles.

En réalité, Mahjabin Hakimi, qui habitait Kaboul, est décédée au début du mois d’août, avant que les Talibans ne prennent possession de la ville. C’est ce qu’a déclaré une source familiale à la journaliste Deepa Parent, explique cette dernière à Désintox. Plusieurs publications de proches de Mahjabin Hakimi l’attestent également, comme celle, sur Facebook le 7 août, par son frère, d’une photo entièrement noire, en commentaire de laquelle de nombreux internautes lui présentent leurs condoléances (aussi une photo de sa sœur). Sur Instagram, c’est une amie qui lui rend hommage, le 10 août.

Une autre source habitant Kaboul, qui connaissait Mahjabin Hakimi, confirme à Désintox que le décès de la jeune femme n’a rien à voir avec les Talibans. La plupart de ses proches - y compris son père - assurent que c’est la famille de son fiancé qui aurait tué Mahjabin Hakimi. Si elle a été victime d’un féminicide, la jeune femme n’a toutefois pas été tuée par les Talibans.